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mardi 15 décembre 2009

L'obéissance dans la foi de Marie (5)

L'obéissance dans la foi de Marie (5)

Marie « a donc répondu de tout son « moi » humain, féminin, et cette réponse de la foi comportait une coopération parfaite avec « la grâce prévenante et secourable de Dieu » et une disponibilité parfaite à l'action de l'Esprit Saint qui « ne cesse, par ses dons, de rendre la foi plus parfaite » (Dei Verbum, n° 5). » (Jean-Paul II, enc. Redemptoris Mater, n° 13). Voilà qui est admirable. C'est un cercle vertueux. Plus grande est la coopération à la grâce, plus parfaite est la réponse à la vocation, et plus l'Esprit Saint déverse ses dons dans l'âme, pour la rendre capable d'un don de soi encore plus généreux, capable de repousser encore plus loin, toujours plus loin les limites de l'Amour. (lire la suite)
Tel est l'exemple sublime que nous trouvons en Marie. L'obéissance de la foi jointe à l'humilité la font s'élever très haut dans le firmament de la sainteté, au point que par elle nous faisons un saut dans la divinité. Elle est le pont qui permet de passer de l'humain au divin, certes toujours dans la subordination à son Fils, l'unique Médiateur.
Marie laisse l'ange délivrer son message. Elle a juste posé une question, non pour douter de ce qui lui était dit, mais pour savoir comment concilier sa mission avec la voie sur laquelle elle s'était engagée sous la motion de Dieu lui-même, à n'en pas douter. Le message n'est pas bien long, certes. Mais comme il fait pénétrer dans les desseins éternels et infinis de Dieu, Marie a pu se sentir comme hors du temps, transportée dans un « ailleurs » auquel il ne lui était pourtant pas encore donné d'accéder. « Le Père des miséricordes a voulu que l'Incarnation fût précédée par une acceptation de la part de cette Mère prédestinée » (Concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen gentium, n° 56).
Marie ne perd pas pour autant conscience de la réalité. C'est bien à elle qu'il a été dit : « Voici que vous concevrez en votre sein et que vous enfanterez un fils » (Luc 1, 38). C'est on ne peut plus clair. Et c'est là où interviennent sa foi et son obéissance. Elle sait que le Messie doit venir. Elle perçoit même, dans sa grande sensibilité, à divers signes que cette venue est prochaine, voire imminente.

(à suivre...)

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