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samedi 5 décembre 2009

Minarets, Suisse et pays musulmans

Minarets, Suisse et pays musulmans

Ci-dessous la traduction d'un article :
La Suisse est moins restrictive envers l'islam que la plupart des pays musulmans envers ceux qui ne le sont pas.
La Suisse n'a interdit que les minarets, non les temples, ni les actes du culte, ni toute autre manifestation de la croyance musulmane. En revanche, toute liturgie ou prière est expressément interdite en Algérie aux non musulmans en dehors des lieux autorisés, de même que de chercher à obtenir la conversion d'un musulman ou de répandre toute littérature d'une autre religion. Au Pakistan, l'intolérance à l'encontre des chrétiens s'abrite derrière la loi sur le blasphème, punie jusqu'à la peine capitale.
En Arabie Séoudite, il ne peut y avoir ni églises, (lire la suite) ni culte public non musulman. Il est illégal d'introduire une Bible, et les exemplaires que découvre la police sont confisqués et détruits, tandis que le contrevenant peut être condamné à mort, comme cela s'est produit au moins dans un cas. La Malaisie ne reconnaît le changement de religion d'un musulman, et considère que tout converti est passible des tribunaux de la sharía en matière familiale, de sorte qu'il ne peut pas se marier avec un infidèle. Le Maroc n'admet pas non plus qu'un sujet du roi, Commandeur des croyants, ne soit pas musulman.
Aux lois contraires à la liberté religieuse et aux restrictions administratives clairement discriminatoires, comme à propos de la construction ou de l'entretien de temples, il faut ajouter les agressions de fait. Les chrétiens sont persécutés de façon systématique en Irak et en Somalie, et de façon sporadique au Pakistan, en Turquie et en Égypte.
C'est pourquoi il est difficile d'admettre les reproches faits à la loi suisse sans se poser en même temps la question de la réciprocité. (...)
Le référendum récent est un cas de réciprocité équivoque. Bien que le veto aux minarets n'empêche pas aux musulmans de Suisse le droit et la possibilité réelle de professer et de pratiquer leur foi, il les marginalise de fait avec une restriction qui n'est pas imposée aux autres. La conférence des évêques suisse considère que la mesure est « un obstacle à l'intégration dans le dialogue et le respect mutuel », et souligne que cela « n'aider pas les chrétiens opprimés et persécutés dans les pays islamiques ».
La liberté religieuse et les autres droits de l'homme ne sont pas des concessions de qui que ce soit : il faut les reconnaître et les respecter dans tous les cas, non en échange de quelque chose. Cela vaut tout autant en Suisse que dans tous les pays islamiques.

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