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mercredi 14 décembre 2011

L’incrédulité face à la Résurrection (4)


L’incrédulité face à la Résurrection (4)

(Entre-temps d’ailleurs, Jésus s’était exprimé dans le même sens au moment où il se transfigurait sur le mont Thabor. Il s’y était entretenu avec Moïse et Elie « de la mort qu’il allait connaître à Jérusalem » (Luc 9, 31). Et cela, Pierre se l’est rappelé. D’autant plus qu’en redescendant de « la montagne, Jésus leur fit cette défense : Ne parlez jamais de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts » (Matthieu 17, 9). Il y a donc bien insistance sur le sujet de la part du Seigneur. Il est difficile pour nous d’imaginer que ce soit tombé dans l’oreille d’un sourd.
Mais il y a plus. (lire la suite) Cette fois-ci, ce n’est plus le petit groupe des trois élus, mais « les disciples (qui) lui demandèrent : « Pourquoi les scribes disent-ils qu’Elie doit venir d’abord ? » Il leur répondit : « Elie vient et va tout restaurer. Toutefois, je vous le dis, Elie est déjà venu, et ils ne l’ont pas reconnu ; ils ont fait de lui ce qui leur a plu. » Et notre Seigneur ajoute quelque chose qui devrait leur mettre la puce à l’oreille : « Et le Fils de l’homme sera traité par eux de la même façon » (Matthieu 17, 10-12). Et saint Matthieu de souligner, il est bien placé pour le savoir, que « ses disciples comprirent qu’il leur avait parlé de Jean le Baptiste » (Matthieu 17, 1 3). L’annonce de sa mort violente est donc claire.
Jésus a annoncé explicitement sa Passion aux douze pour enfoncer le clou. « Mais ils ne comprirent pas cette parole » (Marc 9, 32), « car elle était voilée à leurs yeux pour qu’ils n’en puissent saisir le sens » (Luc 9, 45), précise saint Luc, qui rapporte cela par ouï-dire. Ce qui est quand même surprenant, au moins de la part de Pierre, Jacques et Jean, les témoins de la Transfiguration. Saint Marc, qui n’est pas non plus un témoin direct de la scène, ajoute qu’ils « craignaient de l’interroger » (Marc 9, 32), ce que saint Luc confirme en indiquant qu’ils n’osent pas le faire « sur cette parole-là » (Luc 9, 45).
Face au mutisme de ses apôtres, Jésus n’en reste pas là. « Ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus marchait devant eux. Ils étaient dans la stupéfaction ; quant à ceux qui suivaient, ils avaient peur » (Marc 10, 32). Pourquoi donc avoir peur, si ce n’est qu’ils ont quand même pris au sérieux les avertissements du Seigneur, et qu’ils sont conscients du danger qu’il court ?
D’ailleurs, quand notre Seigneur se rend à Béthanie, alors que son ami Lazare « dort » - nous sommes à la même époque – « ses disciples dirent : « Rabbi, c’est hier que les Juifs cherchaient à te lapider, et tu vas y retourner ? » (Jean 11, 8).

(à suivre…)

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