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jeudi 3 octobre 2013

Jésus et les petits enfants (4)

Jésus et les petits enfants (4)

Un avertissement utile, nécessaire et salutaire parce que, si les apôtres rudoient ainsi les tout petits, c’est peut-être parce qu’ils sont imbus d’eux-mêmes et qu’il « leur vint à l’esprit de savoir qui d’entre eux pouvait bien être le plus grand » (Luc 9, 46). Et ils en venaient à se chamailler comme des gamins à ce sujet. « Jésus, connaissant leur pensée intime, prit un petit enfant qu’il plaça auprès de lui, et il leur dit : Celui qui accueille en mon nom ce petit enfant, c’est moi qu’il accueille ; et celui qui m’accueille, accueille celui qui m’a envoyé, car celui qui est le plus petit parmi vous, c’est lui qui est le plus grand » (Luc 9, 47-48). C’est une logique paradoxale, qui opère un renversement de valeurs. « Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir et donner ma vie en rançon pour la multitude » (Marc 10, 45). (lire la suite) Un autre jour, quand ils furent rendus chez la belle-mère de Simon-Pierre, à Capharnaüm, Jésus interroge ses apôtres : « De quoi vous entreteniez-vous en chemin ? » (Marc 9, 33). La question leur fait comprendre à quel point ils sont stupides. Ils ont honte de s’être chamaillés une fois de plus, et ils en rougissent. « Ils se taisaient, car en chemin ils avaient discuté de qui était le plus grand » (Marc 9, 34), parmi eux bien entendu. Et chacun pensait avoir de bonnes raisons pour croire que c’était lui… Voilà où conduit la soif de pouvoir, l’envie de paraître. Puisqu’ils ne veulent pas se décider à reconnaître leur mesquinerie, Jésus s’assied. Il appelle les Douze afin de les aider à rectifier leur intention, à la purifier, et de former aussi leur conscience. Il leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, il devra être le dernier de tous et le serviteur de tous » (Marc 9, 35). Voilà une encore une recommandation paradoxale, qui les laisse pantois. Mais Jésus ne se paye pas de mots. Il donne l’exemple : « Je suis parmi vous comme celui qui sert » (Luc 22, 27). Ce service l’a conduit très loin, puisque lui, qui était de condition divine s’est anéanti en prenant la condition humaine (cf. Philippiens 2, 7). Et, pour illustrer son propos, « prenant un petit enfant, il le plaça au milieu d’eux » (Marc 9, 36) qui, comme à l’accoutumée, se sont rassemblés en cercle autour de lui pour bien le voir et l’entendre. Puis Jésus le serre dans ses bras (cf. Marc 9, 36), comme il le faisait souvent avec les enfants (cf. Marc 10, 16), et il leur dit : « Celui qui accueille en mon nom un petit enfant comme ceux-là, c’est moi qu’il accueille ; et qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais celui qui m’a envoyé » (Marc 9, 37). Et qui « reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; celui qui recevra un juste en tant que juste recevra une récompense de juste » (Matthieu10, 41). (à suivre…)

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