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mercredi 4 juillet 2007

Amis de Dieu par le bapteme



Amis de Dieu par le baptême

Nous sommes devenus enfants de Dieu par le baptême. "La piété, qui naît de la filiation divine, est une démarche profonde de l’âme, qui finit par transformer l’existence tout entière ; elle imprègne toutes les pensées, tous les désirs, tous les élans du cœur. N’avez-vous pas remarqué comment, dans les familles, les enfants, sans même s’en rendre compte, imitent leurs parents ; ils refont leurs gestes, prennent leurs habitudes, s’identifient avec eux en beaucoup de leurs attitudes. (lire la suite)
Il en va de même dans la conduite d’un bon fils de Dieu. L’on parvient ainsi, sans trop savoir comment, ni par quelle voie, à cette divinisation merveilleuse qui nous aide à envisager les événements avec le relief surnaturel que procure la foi ; on se met à aimer tous les hommes comme notre Père du ciel les aime lui-même et, ce qui est plus déterminant, on en tire un nouvel élan dans l’effort quotidien pour s’approcher du Seigneur. J’insiste : nos misères n’ont plus d’importance, car les bras aimants de Notre Père sont là pour nous relever" (saint Josémaria, homélie "L'Amitié avec Dieu", Amis Dieu, n° 146).
L'amitié avec Dieu exige effort et sacrifice, tout comme l'amitié avec nos semblables : nous nous adaptons à l'ami, nous sacrifions des projets personnels, nous acceptons de faire ce qui lui plaît, nous lui venons en aide s'il tombe malade ou traverse une épreuve, etc. Mais si nous cessons de penser à lui, alors notre cœur se tourne ailleurs. "La vie du chrétien, la tienne et la mienne, est faite d’Amour. Notre cœur a été fait pour aimer et, quand on ne lui donne pas une affection pure, limpide et noble, il se venge et se remplit de misère. Le véritable amour de Dieu, la pureté de la vie, par conséquent, est aussi éloigné de la sensualité que de l’insensibilité, d’un quelconque sentimentalisme que de l’absence ou de la dureté de cœur" (homélie "Car ils verront Dieu", Ibid., n° 183). Saint Josémaria disait également que "quand on aime quelqu’un, on désire connaître tous les détails de sa vie et de son caractère, de façon à s’identifier à lui. C’est pourquoi nous devons méditer la vie de Jésus, depuis sa naissance dans une crèche, jusqu’à sa mort et à sa résurrection. Dans les premières années de mon travail sacerdotal, j’avais l’habitude d’offrir des exemplaires de l'Évangile ou de livres racontant la vie de Jésus. Car il nous faut bien la connaître, l’avoir tout entière dans notre tête et dans notre cœur, afin qu’à tout moment, sans qu’il soit besoin d’aucun livre, en fermant les yeux, nous puissions la voir comme dans un film ; afin qu’en toute circonstance les paroles et les actes du Seigneur nous reviennent en mémoire" (homélie "Le Christ présent chez les chrétiens, dans Quand le Christ passe, n° 107). Notre cœur a besoin alors de distinguer et d’adorer chacune des Personnes divines. "L’âme fait en quelque sorte une découverte dans la vie surnaturelle, comme une créature qui ouvre peu à peu les yeux à l’existence. Et elle amorce un dialogue d’amour avec le Père, avec le Fils et avec l’Esprit Saint ; et elle se soumet facilement à l’activité du Paraclet vivificateur, qui se donne à nous sans que nous le méritions : ce sont les dons et les vertus surnaturelles !" (saint Josémaria, homélie "Vers la sainteté", dans Amis de Dieu, n° 306).
L'amitié s'exprime notamment par la parole : chacun fait part à l'autre de ce qui lui tient le plus à cœur, s'épanche naturellement auprès de lui, en même temps qu'il l'écoute et qu'il accueille avec bienveillance et grand intérêt tout ce qu'il lui dit. Pour parvenir à la communion de pensée avec le Christ évoquée précédemment, Benoît XVI précise que cela "signifie que nous devons connaître Jésus de façon toujours plus personnelle, en l'écoutant, en vivant avec Lui, en nous arrêtant auprès de Lui. L'écouter, — dans la lectio divina, c'est-à-dire en lisant l'Écriture Sainte de façon non académique, mais spirituelle ; ainsi, nous apprenons à rencontrer Jésus présent qui nous parle. Nous devons raisonner et réfléchir sur ses paroles et sur son action devant Lui et avec Lui. La lecture de l'Écriture Sainte est prière, elle doit être prière, — elle doit naître de la prière et conduire à la prière" (homélie du Jeudi Saint, 13 avril 2006). La parole est un des dons les plus précieux que l'homme ait reçus de Dieu, "ce cadeau somptueux, qui nous permet de manifester les pensées les plus élevées d’amour et d’amitié envers le Seigneur et envers ses créatures" (saint Josémaria, homélie "Vers la sainteté", dans Amis de Dieu, n° 298).

(à suivre...)

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