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vendredi 13 juillet 2007

Nationalisme et patriotisme (4)


Nationalisme et patriotisme (4)

À une époque où l'on veut d'un peu partout imposer le "politiquement correct", il faut rejeter énergiquement toute mentalité de parti unique, opposé à la liberté des hommes et dont on semble avoir oublié les dégâts au cours du dernier siècle. Ceux qui nourrissent cette mentalité de parti unique "et veulent que tout le monde ait la même opinion qu'eux, éprouvent quelque peine à croire que d'autres soient capables de respecter la liberté d'autrui" (Entretiens avec Monseigneur Escriva, n° 50). Pour qui veut regarder les choses objectivement, sans passion, "il n’est pas vrai qu’il y ait opposition entre le fait d’être un bon catholique et celui de servir fidèlement la société civile. (lire la suite) Tout comme il n’y a pas de raison pour que l’Église et l’État entrent en conflit dans l’exercice légitime de leur autorité respective, en vue de la mission que Dieu leur a confiée. Ils mentent (c’est bien cela : ils mentent !) ceux qui affirment le contraire. Ce sont les mêmes qui, au nom d’une fausse liberté, voudraient “ gentiment ” que les catholiques retournent aux catacombes" (saint Josémaria, Sillon, n° 301). Une tendance similaire a pu se produire dans l'Église, alors que la légitime liberté des enfants de Dieu, épaulée par leur responsabilité personnelle, devrait régner puisqu'il s'agit de "la liberté par laquelle le Christ nous a libérés" (Galates 4, 31) de l'emprise du péché. C'est pourquoi "il faut fuir comme la peste ces façons de concevoir la pastorale, et en général l'apostolat, qui ressemblent à une nouvelle édition, revue et corrigée, du parti unique dans la vie religieuse" (Entretiens avec Monseigneur Escriva, n° 99).
N'oublions pas cette affirmation essentielle du fondateur de l'Opus Dei : "L’Apôtre a également écrit : "Il n’y a pas de distinction entre gentil et Juif, circoncis et incirconcis, barbare et Scythe, esclave et homme libre, mais le Christ est tout et se trouve en tous."
Ces paroles ont aujourd’hui la même valeur qu’hier : devant le Seigneur il n’existe pas de différence de nation, de race, de classe, d’état… Chacun d’entre nous est né de nouveau dans le Christ, pour devenir une nouvelle créature, un enfant de Dieu : nous sommes tous frères et c’est en toute fraternité que nous devons nous conduire !" (saint Josémaria, Sillon, n° 317). Cela me rappelle ce qu'il disait à propos de l'égalité de tous devant Dieu : " Il n’y a donc qu’une race, la race des enfants de Dieu, Il n’y a qu’une couleur : la couleur des enfants de Dieu. Et il n’y a qu’une langue: celle qui parle au cœur et à l’esprit et qui, sans avoir besoin de mots, nous fait connaître Dieu et nous fait nous aimer les uns les autres" (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 106). Cette conviction est quand même préférable au faux patriotisme qui prétend "justifier des crimes… et méconnaître les droits des autres peuples" (saint Josémaria, Sillon, n° 316).
Que saint Thomas More, proclamé patron des gouvernants et des hommes politiques par le pape Jean-Paul II, intercède auprès du Père pour que les hommes sachent se respecter et s'aimer, et vivre dans les faits la fraternité inscrite dans la devise de la République !

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