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samedi 7 juillet 2007

Art et poesie (fin)

Art et poésie (fin

Donc chaque concert est un vrai feu d’artifice
Qui prend le subconscient entier de l’auditeur,
Lui apporte bonheur, bannit tout maléfice,
Fournissant au cœur sa spéciale brillanteur.
Chaque tableau délivre à son tour un message
Passant l’agencement des formes et des tons.
Lui aussi transporte au-delà le vernissage
Des barytons, santons, ou bien au Cap-Breton !
Mais ne nous arrêtons pas aux impressions
Saisies par le tympan ou vues sur la rétine
Ni aux sensations qui font procession
Au tréfonds de votre être et qui tant vous fascinent. (lire la suite)
Le marquis de Custine écrivait à Chopin :
« Lorsque je vous écoute, il me semble être seul
Avec vous », comme nous trouvant sur un lopin
De bonheur éthéré caché sous un linceul.
Je me vois « peut-être avec mieux que vous encore !
Du moins avec ce qu’il y a de mieux en vous »,
Écrit l’admirateur saisi par le décor
Des notes présentant un lointain rendez-vous.
Toute musique a des phrases qui vont et viennent,
Enflent, retombent et puis retrouvent du souffle,
Déroulent à l’oreille une douce rengaine
Dont, nous le comprenons, l’auditeur s’époustoufle.
« Les vraies défaites sont celles qu’on essuie seul
En conscience, devant sa glace », pour Flaubert,
Quand on ne se sent pas fichu d’ouvrir sa gueule
Pour garder ses idées et en demander cher.
Comme Custine le sent par intuition,
Il est, pour l’être humain, impossible de vivre
Humainement sans se livrer par volition
À meilleur que soi, à Celui qui seul enivre.
Ce qui, selon Zundel, « revient à dire Dieu :
Ou rien ». Cette option, lourde de conséquences,
L’homme ne doit surtout pas en être oublieux
Au cours de sa vie et de ses riches séquences.

(fin)

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