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mardi 6 janvier 2009

L'Épiphanie (5)

Ayant obtenu d'Hérode le renseignement qu'ils cherchaient, les Rois Mages se remettent en route. Ils sortent de Jérusalem, et l'étoile leur apparaît de nouveau. Elle qui les avait guidés et accompagnés depuis la Mésopotamie dans leur longue, très longue quête de Dieu. « L'étoile qu'ils avaient vue en Orient allait devant eux jusqu'à ce qu'elle vînt s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant » (Matthieu 2, 9-10). Elle s'arrête là où habite le roi des Juifs auxquel ils sont venus rendre hommage et faire allégeance. C'est pourquoi une étoile est suspendue au-dessus de nos crèches...
« À la vue de l'étoile, ils ressentirent une grande joie » (Matthieu 2, 11). La joie est une vertu typiquement chrétienne. « Comment n'avez-vous pas réfléchi à ce fait étrange que seuls les chrétiens sont les hommes qui possèdent la joie et à quoi leurs croyances n'apportent jamais de déception, mais au contraire un attachement, un intérêt et un émerveillement toujours nouveau ? J'ai souvent entendu reprocher aux chrétiens d'un petit air supérieur que la raison de leur foi est la joie et la consolation qu'elle leur procure. Mais il me semble que nous ne pouvons trouver de meilleure justification, parce que c'est là un fait et non un raisonnement. La preuve du pain, c'est qu'il nourrit, la preuve du vin, c'est qu'il enivfre, la preuve de la vérité c'est la vie et la preuve de la vie c'est qu'lle fait vivre ! Ce sont là des réalités substantielles, contre lesquelles aucun argument n'a de prise » (Paul Claudel, « Lettre à Arthur Fontaine, 30 mai 1910 », dans Tu qui es-tu ? (Tu, quis es ?), Paris, 1941, p. 103).

(à suivre...)

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