ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

jeudi 8 mars 2012

Droiture d’intention (1)


Droiture d’intention (1)

« Il partit de là » (Marc 6, 1). Jésus se trouvait au bord du lac de Génésareth, où il avait guéri une femme affligée d’un flux de sang et ressuscité la fille de Jaïre. L’émotion est grande. Aussi Jésus préfère-t-il s’éloigner du lieu des miracles pour se soustraire à la foule, comme le jour de la multiplication des pains. Cet enthousiasme n’est pas de bon aloi. Il est très humain. « Il partit de là. Il arrive dans son propre pays, lui avec ses disciples » (Marc 6, 1), c’est-à-dire qu’il »vint à Nazareth où il avait été élevé » (Luc 4, 16). « Selon sa coutume » (Luc 4, 16), « quand vint le sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue » (Matthieu 6, 2). Il attend le jour prévu par a Loi. Il ne bouscule pas les événements, malgré son envie folle de sauver tous les hommes. Il se met à prêcher, c’est-à-dire à lire un passage de la Torah et à le commenter. Nous avons par saint Luc que, ce jour-là, (lire la suite) il est tombé sur le passage où il est dit : « L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres; il m'a envoyé publier aux captifs la délivrance, aux aveugles le retour à la vue, renvoyer libres les opprimés, publier l'année favorable du Seigneur » (Luc 4, 18-19).
En l’écoutant, « la plupart des auditeurs étaient frappés d’étonnement » (Marc 6, 2). D’ordinaire, cet étonnement amenait ses auditeurs à se demander si ce Jésus de Nazareth ne serait pas le Messie. Et les gens « étaient stupéfaits de son enseignement, car il les enseignait comme ayant
autorité, et non comme les scribes » (Marc 1, 22). C’était un étonnement sain, qui pouvait laisser la Parole de Dieu pénétrer dans les cœurs. Ici, à Nazareth, il n’en va pas de même. Nous sommes en présence de l’étonnement de ceux qui croient connaître Jésus et qui ignorent en fait qui il est réellement. Ils l’ont vu grandir sous leurs yeux et ils le jugent d’après les apparences. « D'où cela lui vient-il ? Quelle est cette science qui lui a été donnée ? Et de tels miracles qui s'opèrent par ses mains ? » (Marc 6, 2). D’où lui vient ce pouvoir, « N'est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici, chez nous ? » (Marc 6, 3).
Il leur manque une attitude fondamentale de l’esprit face à Dieu, qui doit être la droiture d’intention, la disposition à accueillir la Parole de Dieu pour ce qu’elle est, une Parole de Vie et de Vérité. La docilité à l’accepter pour la faire passer dans la vie courante, afin qu’elle commande les comportements de chaque instant. Une disposition à laisser Dieu travailler dans l’âme.

(à suivre…)

Aucun commentaire: