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mercredi 28 mars 2012

Les deux annonciations (7)


Les deux annonciations (7)

Quoi qu’il en soit, Joseph assiste émerveillé à l’échange de salutations entre Élisabeth et Marie, où il est question d’une nouvelle effusion de l’Esprit Saint : « Dès que j’ai entendu ta salutation, mon enfant a tressailli de joie dans mon sein » (Luc 1, 44). Joseph recueille comme un trésor de grand prix l’acclamation d’Élisabeth : « Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni » (Luc 1, 42). Il se la répétera intérieurement souvent, et peut-être à haute voix aussi quand il se trouvera seul. Et pourquoi ne la redirait-il pas avec une énorme affection et un immense respect à Marie, de temps à autre, en attendant que tous les baptisés la reformulent inlassablement au long des siècles ? (lire la suite)
Il se dit qu’au fond, il a bien fait d’accompagner Marie jusque chez Zacharie et Élisabeth. Et le chant du Magnificat reste gravé dans son cœur. Il était au septième ciel en entendant son épouse louer ainsi le Béni. Et il admire une fois de plus son humilité. Il va d’émerveillement en émerveillement. Il apprend que Zacharie est devenu muet (Luc 1, 23) parce que l’archange saint Gabriel lui est apparu, à lui aussi, lui annonçant la nouvelle de la naissance miraculeuse d’un fils alors que sa femme était âgée et stérile (Luc 1, 7) et qu’il a douté que cette annonce s’accomplirait, contrairement à sa chère Marie. Joseph remercie Dieu une nouvelle fois d’avoir mis sur sa route une femme aussi entière et intègre, tellement identifiée au vouloir divin.
« La vie de Marie consista à accomplir à fond le premier fiat prononcé au moment de l'Annonciation, tandis que Joseph, comme on 1'a dit, ne proféra aucune parole lors de son « annonciation »: il « fit » simplement « ce que l'Ange du Seigneur lui avait prescrit » (Matthieu 1, 24). Et ce premier « il fit » devint le commencement du « chemin de Joseph » (bx Jean-Paul II, exhortation apostolique Redemptoris Custos sur saint Joseph, 15 août 1989, n° 17).
Ce que l’ange attend et, au-delà de lui, le Tout-Puissant, c’est un oui de l’une et l’autre partie.

(fin)

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