Confiance en Dieu (5)
Nous sommes ainsi encouragés à nous tourner vers l’auteur de la vie, vers celui qui est la vraie Vie (Jean 14, 6). Mais nous risquons parfois de monnayer notre prière, de la formuler avec un certain manque d’assurance, une inquiétude qui lui fait perdre de son efficacité. Nous devrions nous étonner de constater que « quand nous louons Dieu ou Lui rendons grâce pour ses bienfaits en général, nous ne sommes guère inquiets de savoir si notre prière Lui est agréable. En revanche, nous exigeons de voir le résultat de notre demande. Quelle est donc l’image de Dieu qui motive notre prière : un moyen à utiliser ou le Père de notre Seigneur Jésus-Christ ? » (
Catéchisme de l’Église catholique, n° 2735).
Faisons-nous pleinement confiance à Dieu ou nous méfions-nous de lui, au chef que nous ne sommes pas pleinement assurés d’obtenir ce que nous lui demandons ? Pourtant, « celui qui demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe l’on ouvrira » (Matthieu 6, 10). Il vaut sans doute beaucoup mieux
(lire la suite) de ne pas être exaucés exactement comme nous l’avons souhaité. Il est de notre intérêt le plus haut et le mieux compris de laisser l’initiative à Dieu et de nous en remettre à lui pour agir comme il faut : ce qu’il est fait est toujours un authentique chef-d’œuvre. « Le témoignage de l’Écriture est unanime : la sollicitude de la divine providence est concrète et immédiate, elle prend soin de tout, des moindres petites choses jusqu’aux grands événements du monde et de l’histoire. Avec force, les livres saints affirment la souveraineté absolue de Dieu dans le cours des événements : « Notre Dieu, au ciel et sur la terre, tout ce qui lui plaît, Il le fait » (Psaume 115, 3) ; et du Christ il est dit : « S’Il ouvre, nul ne fermera, et s’Il ferme, nul n’ouvrira » (Apocalypse 3, 7) ; « Il y a beaucoup de pensées dans le cœur de l’homme, seul le dessein de Dieu se réalisera » (Proverbes 19, 21) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 303).
Nous constatons que « mieux vaut chercher un refuge dans le Seigneur que de mettre sa confiance dans les hommes » (Psaume 117, 8). Qui n’a pas fait l’expérience du bien-fondé de cette affirmation ? Que de fois un ami nous a promis quelque chose, mais ce n’était qu’un engagement pris à la légère et aussitôt oublié par lui, mais pas par nous. Des promesses en l’air, Dieu n’en fait jamais. L’homme « qui se confie en l’homme » et « qui prend la chair pour son secours » est « comme un chardon dans la steppe, ne sentant pas quand le bonheur arrive » (Jérémie 17, 5-6). Alors que nous pouvons mettre toute notre confiance en Dieu. « J’ai la conviction que celui qui a commencé en vous cette belle œuvre [de notre sanctification] la mènera à son terme d’ici le Jour du Christ Jésus » (Philippiens 1, 6), car « il est fidèle celui qui vous appelle » (1 Thessaloniciens 5, 24).
(à suivre…)
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