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dimanche 22 juillet 2012

Marie-Madeleine (1)

Marie-Madeleine (1)

« Le premier jour de la semaine, Marie la Magdaléenne vint au tombeau de grand matin, alors qu’il faisait encore noir » (Jean 20, 1). Cet empressement de Marie à se rendre au sépulcre dès que le repos du sabbat est terminé et qu’il est de nouveau permis de marcher est magnifique et traduit un amour intense. Un amour et une vénération qui la poussent à ne pas perdre une seconde pour aller retrouver le corps du Seigneur, achever de l’embaumer et le veiller. « Et elle vit que la pierre avait été enlevée du tombeau » (Jean 20, 1). C’était on ne peut plus inattendu, d’autant que cette pierre « était fort grosse » (Marc 16, 3) et qu’on l’avait fait rouler « devant l’entrée du tombeau » (Marc 15, 46), de sorte qu’elle l’obstruait complètement. Il fallait des gens costauds pour la remonter. (lire la suite)
Marie s’en est allée incontinent porter la nouvelle à « Simon-Pierre et à l’autre disciple que Jésus aimait » (Jean 20, 2). Ils se sont alors rendus sur place et ont constaté que les choses étaient bien comme elle l’avait dit, voyant « les bandelettes posées là, ainsi que le suaire, qui avait été sur sa tête, posé non avec les bandelettes, mais à part, en un autre endroit, tout enroulé » (Jean 20, 6-7), « mais lui, ils ne l’ont pas vu » (Luc 24, 24). Comme ils ne savent qu’en penser, « les disciples s’en retournèrent chez eux » Jean 20, 10), tout étonnés de ce qui était arrivé (cf. Luc 24, 12). « Marie cependant se tenait près du tombeau, et elle pleurait » (Jean 20, 11). Elle est là parce qu’elle est revenue avec Pierre et Jean. Si ceux-ci sont repartis, elle ne peut se résoudre à ce qui s’est passé. Elle stationne à côté du caveau, inconsolable. Nul, en dehors de la Vierge Marie à qui son Fils a très certainement apparu très tôt ce jour-là, nul ne sait encore qu’il est ressuscité. Tous sont sous le coup de sa mort tragique au Golgotha. Et voilà qu’en plus son corps a disparu. Il y a de quoi être anéanti, écrasé. Ce deuxième coup est peut-être plus difficile à encaisser que le premier. C’était bien la dernière chose à laquelle Marie-Madeleine s’attendait. Que quelqu’un ait osé profaner la tombe qui abritait son Seigneur et subtiliser son corps, voilà qui est insupportable et porte le désarroi à son comble. Marie ne pourra pas rendre à ce corps les derniers honneurs qu’elle avait prévus. Elle est privée de cette dernière consolation. (à suivre…)

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