Le patriotisme (3)
Le patriotisme (3)
Aimer sa patrie est donc une vertu chrétienne. Ne pas l’aimer, n’est pas une vertu. Si nous aimons notre patrie, nous aimons aussi ceux qui y vivent, et nous tâchons de contribuer à ce qu’ils mènent une vie heureuse, bien conscients de ce que la vie ici-bas n’est que transitoire et que ce qui compte avant tout, c’est de les aider à obtenir le bonheur véritable, c’est-à-dire à transformer vraiment notre pays en terrain qui prépare « aux destinées éternelles de l’homme ». Le plus grand bien que nous puissions souhaiter pour chacun est évidemment sa félicité éternelle, qui doit être préparée par la participation à la vie de la cité terrestre, chacun à la mesure de ses capacités et de ses possibilités, afin de rendre les conditions de vie plus favorables à l’accomplissement de la destinée ultime de l’homme et de permettre son meilleur épanouissement. « Les chrétiens sont plus utiles à la patrie que le reste des hommes : ils forment des citoyens ; ils enseignent la piété à l’égard de Dieu, gardien des cités ; ils font monter jusqu’à une cité divine et céleste ceux qui vivent bien dans les petites cités de la terre » (Origène, Contre Celse 8, 73-74). (lire la suite)« Dieu, Rédempteur et Seigneur des nations (…) ; Dieu Tout-Puissant et Éternel, donne-nous un grand et profond amour envers nos frères et envers notre patrie, Mère bien-aimée, afin qu’après avoir oublié nos profits, nous puissions honnêtement te servir, ainsi que ton peuple. » Oui. (…) Et c’est précisément l’amour qui donne une juste signification et une direction : l’amour envers les frères de notre patrie et envers chaque homme sans exception selon la parole du Christ, c’est-à-dire l’amour des uns pour les autres ; l’amour pour le bien commun ; l’amour pour le patrie, que les ancêtres ont appelée Mère. Et c’est à travers l’amour pour notre patrie que naît le respect des droits de chaque nation et de chaque homme au sein de la grande famille européenne et de la famille humaine » (bienheureux Jean-Paul II, Cycle de Jasna Góra, 25 décembre 1990). Poussons plus loin encore : l’amour aussi de la grande famille surnaturelle qu’est l’Église. En effet, le plus grand bien commun des hommes, leur fin véritable est la fin surnaturelle : Dieu connu surnaturellement et aimé, servi, glorifié. C’est par conséquent le véritable et principal bien commun de la société, donc de la patrie.
(à suivre…)
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