Dons gratuits (4)
Nous devons être heureux et reconnaissants de ce que nous sommes, parce que le potier divin a tiré de la glaise dont il nous a faits (cf. Genèse 2, 27) le vase que nous sommes, et pas un autre, peut-être plus beau à voir, d’une plus grande capacité, à usages multiples, peut-être plus fragile également. « Comment mieux montrer notre reconnaissance à Dieu qu'en aimant passionnément notre condition, puisque nous sommes ses enfants » (saint Josémaria,
Forge, n° 333).
Comment manifestons-nous notre joie et notre reconnaissance pour la situation qui est la nôtre ? En accomplissant nos différentes tâches pas uniquement avec la plus grande compétence professionnelle possible, avec tout le sérieux dont nous sommes capables et toute notre haute qualification, mais surtout
(lire la suite) et avant tout en les réalisant par amour de Dieu. Ainsi orientées, elles deviennent des mots d’amour bien dits et permettent d’entrer en dialogue avec Dieu, de nous introduire même dans le dialogue éternel qui existe entre les trois Personnes divines.
C’est pourquoi saint Josémaria nous dit que’« une heure d’étude, pour un apôtre moderne, c’est une heure de prière » (saint Josémaria, Chemin, n° 335). Cela est possible parce que nous n’agissons pas comme des automates, mécaniquement, mais à partir de la présence de Dieu dans notre âme, de notre condition foncière d’enfant de Dieu, et du point de contact avec la divinité que le baptême a établie en permettant l’inhabitation de ces mêmes trois Personnes divines au tréfonds de notre être.
Travailler de la sorte, c’est donc aussi prier et parler avec Dieu, c’est le connaître en tant que l’humble artisan venu partager notre existence laborieuse (cf. Marc 6, 3), et en tant que le grand Artisan auteur de l’univers et de toute la création (cf. Genèse 1).
Nos œuvres sont donc des mots de notre dialogue avec Dieu, qui expriment l’offrande que nous entendons lui faire de notre vie, dans ses moindres occupations et nuances. Nous prions et nous écoutons, pas seulement en nous retrouvant assis aux pieds de Jésus, comme Marie à Béthanie, mais aussi par l’activité incessante de notre conduite humaine, comme Marthe (cf. Luc 10, 38-42).
(à suivre…)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire