Temple de Dieu (2)
« Savez-vous que votre corps est le temple du Saint-Esprit que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes ? » (1 Corinthiens 6, 19). C’est-à-dire que ce corps ne nous appartient plus : nous ne pouvons pas en faire n’importe quoi. Surtout pas un lupanar, un lieu de débauche ! Cette présence de Dieu en nous fait que notre âme est en quelque sorte un champ que Dieu lui-même cultive comme il l’entend, dans lequel il sème les graines qu’il veut, et fait germer les plantes qu’il désire, mais en vue d’en récolter des fruits abondants et durables (cf. Jean 15, 15-16).
C’est une idée que nous retrouvons également chez saint Paul : « Nous sommes des collaborateurs de Dieu. Le champ de Dieu, l’édifice de Dieu, c’est vous » (1 Corinthiens 3, 9). Ne nous endormons pas, contrairement aux ouvriers de la parabole, qui permirent ainsi à l’ennemi de semer impunément de l’ivraie dans le champ et de gaspiller une partie de la récolte, en plus de provoquer un travail supplémentaire et inutile (cf. Matthieu 13, 24-30).
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Restons donc éveillés, vigilants avec le Christ, qui est « notre secours et notre appui » (Psaume 33, 20), le fondement de notre vie. « C’est en lui que tout édifice d’une cohésion parfaite grandit pour être un temple saint du Seigneur » (Éphésiens 2, 21). C’est bien en adhérant à la Tête, c’est-à-dire à notre Seigneur, que le « corps tout entier, équipé d’articulations et de ligaments, qui en assurent la cohésion, qui grandit par la croissance voulue par Dieu » (Colossiens 2, 19). Autrement dit, il ne s’agit pas d’une croissance quelconque, mais bien de celle qui correspond aux plans de Dieu en vue du bien commun de l’humanité. Nous devons vivre collés au Christ, adhérer pleinement à lui pour ne faire qu’un avec lui, comme lui ne fait qu’un avec son Père et ce, « pour que le monde croie que c’est toi qui m’as envoyé » (Jean 17, 21) et, par voie de conséquence, que c’est Dieu également qui nous a envoyés auprès de nos semblables pour que nous servions de haut-parleur à l’Esprit qui habite en nous (cf. Romains 11, 8).
Ainsi, « en professant la vérité, nous grandirons de toute manière par charité en celui qui est la tête, le Christ » (Éphésiens 4, 15). « De toute manière », parce que si les sacrements produisent des effets ex opere operato, c’est-à-dire du fait même que les sacrements sont réalisés, l’inhabitation de la Très Sainte Trinité a nécessairement une influence bénéfique immédiate, et nous maintient dans l’être, en nous réorientant vers le bien, vers le vrai bien. Car « c’est grâce à lui – le Christ – que le corps entier, assemblé et maintenu par tous les ligaments de secours, opère sa croissance organique, selon le jeu régulier de chacune des parties, pour s’édifier lui-même dans la charité » (Éphésiens 4, 16).
(à suivre…)
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