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dimanche 15 juillet 2012

Le patriotisme (3)


Le patriotisme (3)

Aimer sa patrie est donc une vertu chrétienne. Ne pas l’aimer, n’est pas une vertu. Si nous aimons notre patrie, nous aimons aussi ceux qui y vivent, et nous tâchons de contribuer à ce qu’ils mènent une vie heureuse, bien conscients de ce que la vie ici-bas n’est que transitoire et que ce qui compte avant tout, c’est de les aider à obtenir le bonheur véritable, c’est-à-dire à transformer vraiment notre pays en terrain qui prépare « aux destinées éternelles de l’homme ». Le plus grand bien que nous puissions souhaiter pour chacun est évidemment sa félicité éternelle, qui doit être préparée par la participation à la vie de la cité terrestre, chacun à la mesure de ses capacités et de ses possibilités, afin de rendre les conditions de vie plus favorables à l’accomplissement de la destinée ultime de l’homme et de permettre son meilleur épanouissement. « Les chrétiens sont plus utiles à la patrie que le reste des hommes : ils forment des citoyens ; ils enseignent la piété à l’égard de Dieu, gardien des cités ; ils font monter jusqu’à une cité divine et céleste ceux qui vivent bien dans les petites cités de la terre » (Origène, Contre Celse 8, 73-74). (lire la suite)
« Dieu, Rédempteur et Seigneur des nations (…) ; Dieu Tout-Puissant et Éternel, donne-nous un grand et profond amour envers nos frères et envers notre patrie, Mère bien-aimée, afin qu’après avoir oublié nos profits, nous puissions honnêtement te servir, ainsi que ton peuple. » Oui. (…) Et c’est précisément l’amour qui donne une juste signification et une direction : l’amour envers les frères de notre patrie et envers chaque homme sans exception selon la parole du Christ, c’est-à-dire l’amour des uns pour les autres ; l’amour pour le bien commun ; l’amour pour le patrie, que les ancêtres ont appelée Mère. Et c’est à travers l’amour pour notre patrie que naît le respect des droits de chaque nation et de chaque homme au sein de la grande famille européenne et de la famille humaine » (bienheureux Jean-Paul II, Cycle de Jasna Góra, 25 décembre 1990). Poussons plus loin encore : l’amour aussi de la grande famille surnaturelle qu’est l’Église. En effet, le plus grand bien commun des hommes, leur fin véritable est la fin surnaturelle : Dieu connu surnaturellement et aimé, servi, glorifié. C’est par conséquent le véritable et principal bien commun de la société, donc de la patrie.

(à suivre…)

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