Filiation divine (1)
« Fils de Dieu » est un titre donné non seulement à Pharaon, mais aussi à Daniel, par le prophète Nathan : « Je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils » (2 Samuel 7, 14). Cela est affirmé dans la perspective messianique, qui est celle du psaume 2, 7 : « Le Seigneur m’a dit : Tu es mon Fils ; moi-même, aujourd’hui, je t’ai engendré », ce qui est réaffirmé dans la prière pour la restauration du trône de David : » Il me dira : Tu es mon père, mon Dieu, mon rocher, mon sauveur » (Paume 89, 27).
Le Christ ne déniera pas ce titre de « fils de Dieu » à tous les hommes : « J’ai dit : Vous êtes des dieux, et les fils du Très-Haut, vous tous » (Psaume 82, 6). Telle est l’immense dignité de la créature humaine, dignité très peu souvent mise en avant, et pourtant constitutive de notre « être en Dieu ». Réalité qui
(lire la suite) donne un fondement ferme à toute notre existence. Réalité pleinement consolante et rempart contre le pessimisme et la désespérance.
Ne soyons donc pas de ceux « qui mettent leur gloire dans leur honte, n’appréciant que les choses de la terre – et manifestant par là de n’être que des fils des hommes -, car pour nous, notre cité se trouve dans les cieux » -Philippiens 3, 19-20). Nous, c’est à une patrie meilleure que le monde terrestre à laquelle nous aspirons, « à savoir la patrie céleste. Aussi Dieu ne rougit-il pas de s’appeler [notre] Dieu : en fait, il [nous] a préparé une cité (Hébreux 11, 16).
Et il ne rougit pas, mais se réjouit au plus profond de son être d’Amour, de nous entendre l’appeler « Père », de nous voir vivre en ayant une claire conscience de notre dépendance filiale à son égard. C’est entièrement le fruit de sa Bonté infinie, d’un bout à l’autre.
En effet, « Dieu, dans la richesse de sa miséricorde, poussé par le grand amour dont il nous a aimés – et avec lequel il ne cesse de nous aimer dans son présent éternel – nous a fait revivre avec le Christ, alors que nous étions en l’état de mort pour nos fautes » (Éphésiens 2, 4-5), par suite de nos péchés dont nous sommes pleinement responsables. Nous en étions redevables devant la Justice divine. Au lieu de cela, Dieu a envoyé son propre Fils, comme « victime de propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais pour ceux du monde entier » (1 Jean 2, 2). « C’étaient vraiment nos souffrances qu’il portait, et nos douleurs dont il s’était chargé » (Isaïe 53, 4).
(à suivre…)
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