Temple de Dieu (5)
Les gardiens du troupeau « prirent la fuite, s’en allèrent dans la ville – et dans les fermes Marc 5, 14) - et y racontèrent tout, y compris l’affaire des démoniaques » (Matthieu 8, 33). Mais ce ne semble pas être la préoccupation première des Gadaréniens. Obnubilés qu’ils sont par leurs porcs, et la perte matérielle qui en découle, ils passent à côté du miracle éclatant de l’expulsion des démons. Ils « trouvèrent l’homme, de qui les démons étaient sortis, assis, vêtu et sensé, aux pieds de Jésus, et ils furent pris de peur. Et ceux qui avaient été spectateurs leur rapportèrent comment l’ex-démoniaque avait été guéri » (Luc 8, 35-36). Quel contraste !
Quel contraste avec celui qui cultive la présence de son Dieu en lui, de ce Dieu qui s’est fait connaître comme étant le Dieu d’Amour
(lire la suite) (cf. 1 Jean 4, 16). Et comment donc qu’il l’est ! Comme l’âme en fait l’expérience ! Chaque jour qui commence, c’est comme si le Christ nous demandait, et ce, a fortiori et avec encore plus d’insistance si nous le recevons dans la sainte Eucharistie : « Voudrais-tu travailler avec moi ? Cela te dirait-il que nous passions la journée ensemble à travailler pour notre Père, chez lui ? Voudrais-tu me rendre service, car il y a beaucoup à faire dans la vigne du Seigneur ? »
Ainsi, en travaillant à l’œuvre de Dieu nous imitons le Christ, qui fait l’œuvre de son Père. Et comme il affirme souvent cela, les foules se sentent portées à lui demander : « Que devons-nous faire pour faire l’œuvre de Dieu ? » (Jean 6, 28).
Quel contraste ! Pour l’un, la désespérance éternelle. Pour l’autre, l’espérance fondée dans les biens éternels, en réalité dans le seul vrai bien, Dieu lui-même, qui rassasie (cf. Exode 16, 12).
Le fait d’héberger Dieu dans notre âme en état de grâce et de travailler ensemble fait monter à notre cœur et sur nos lèvres des actes de foi, d’espérance et de charité, de ces trois vertus fondamentales dans la vie d’un chrétien : « Je crois en Dieu le Père, je crois en Dieu le Fils, je crois en Dieu le Saint-Esprit. J’aime Dieu le Père, j’aime Dieu le Fils, j’aime Dieu le Saint-Esprit. J’espère en Dieu le Père, j’espère en Dieu le Fils, j’espère en Dieu le Saint-Esprit. Je crois en la Très Sainte Trinité, j’aime la Très Sainte Trinité, j’espère en la Très Sainte Trinité » (saint Josémaria, Forge, n° 296).
Saint Josémaria ajoutait parfois : « Je veux croire comme celui qui croit le plus. Je veux aimer comme celui qui aime le plus. Je veux espérer comme celui qui espère le plus. »
Nous voyons ainsi combien cette présence d’inhabitation de la Très Sainte Trinité en notre âme élève celle-ci et la comble d’une joie et d’une paix que le monde ne peut donner. Dieu avec nous ! Et « si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8, 31). Rien ne peut nous inquiéter, car rien ne peut faire échec à Dieu. « j'ai l'assurance que ni la mort, ni la vie, ni le anges, ni les principautés, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu dans le Christ Jésus Notre-Seigneur » (Romains 8, 38-39).
« " Le royaume de Dieu ne vient pas avec (des signes) à observer ; et on ne dira pas : " Il est ici ! " ou : " Il est là ! " car voici que le royaume de Dieu est au dedans de vous. » (Luc 17, 22-22).
(fin)
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