Filiation divine (2)
Dieu a pris sur lui la dette de nos offenses (cf. 1 Jean 4, 10) et il a offert à son Père le seul sacrifice que celui-ci pouvait agréer, le Sacrifice de son propre Fils. Or, Jésus s’est fait égal à nous en tout, hormis le péché (cf. Hébreux 6,14). Il a réalisé ce coup de force surnaturel extraordinaire, inouï, de nous faire pénétrer dans la vie même de Dieu, de nous hisser vers les hauteurs de l’Amour insondable du Père et du Fils dans l’Esprit Saint.
Il la fait en se laissant clouer sur la Croix. C’était nécessaire. telle était la Volonté de la Très Sainte Trinité, par Amour pour nous. Et Jésus n’avait d’autre nourriture que de faire en tout, et jusqu’au bout, la Volonté de Celui qui l’avait envoyé (cf. Jean 4, 34). La Croix désormais unit la terre au ciel.
(lire la suite) « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12, 32). J’en ferai des enfants du Père ? des hommes et des femmes qui puissent s’adresser avec confiance à Dieu en lui disant : « Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié » (Matthieu 5, 9).
Nous comprenons bien les sentiments qui saisissent l’apôtre Jean et qui l’amènent à s’exclamer, comme une vérité irrépressible : « Voyez quel grand amour nous témoigne le Père, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu » (1 Jean 3, 1), car tous, « vous êtres fils de Dieu par la foi au Christ Jésus » (Galates 3, 26). De fait, « à ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1, 12). Ce n’est pas pure hypothèse, ou une simple possibilité. C’est devenu une réalité par le baptême, réalité renforcée par le sacrement de la confirmation, réalité réactualisée par la communion sacramentelle.
Il est donc logique, surnaturellement logique, qu’après avoir dit que nous sommes « appelés enfants de Dieu », saint Jean s’écrie : « Ce que nous sommes ! » (1 Jean 3, 1).
(fin)
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