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dimanche 2 décembre 2012

Temple de Dieu (4)

Temple de Dieu (4)

Cependant, quand ils arrivent à destination, chez eux à Emmaüs, alors qu’« il feignait de vouloir se rendre plus loin » (Luc 25, 28), eux « firent pression sur lui en disant : Reste avec nous, car on arrive au soir et déjà il décline » (Luc 25, 29). S’ils en viennent là, c’est parce que le simple fait d’écouter notre Seigneur, « commençant par Moïse et continuant par tous les Prophètes », leur expliquer « ce qui, dans les Écritures, le concernait » (Luc 25, 27) leur a découvert des horizons qui restaient voilés à leurs yeux et leur a ouvert des perspectives insoupçonnées. Au point que de l’abattement ils sont passés insensiblement à l’enthousiasme. Et, comme ils le reconnaissent eux-mêmes, « n’avions-nous pas le cœur tout brûlant au dedans de nous, quand il nous parlait en chemin nous expliquant les Écritures ? » (Luc 25, 32). D’où leur invitation pressante : « Reste avec nous ! » Ils ont enfin compris de quoi il en retourne.
(lire la suite) Quel contraste avec la réaction des Gadaréniens. Pourtant leur vie était rendue impossible par « deux démoniaques qui sortaient des tombeaux. Ils étaient si méchants – c’est-à-dire si dangereux – que personne ne pouvait passer par ce chemin » (Matthieu 8, 28). C’était singulièrement gênant, car il ne devait pas exister trente-six mille chemins… Or, voilà que Jésus arrive dans les parages. Ces possédés l’apostrophent effrontément : « Laisse-nous tranquilles, Fils de Dieu ! Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant l’heure ? » (Matthieu 8, 29). Ce qui est surprenant, c’est que ces suppôts de satan reconnaissent la divinité de Jésus. Mais ils ne savent pas ce qu’ils disent. Car si le diable comprenait vraiment ce que « Fils de Dieu » veut dire, il aurait pris la fuite sur le champ. S’il ne peut pas rester là où Marie est présente, comme le montrent, par exemple, les apparitions de la Sainte Vierge à Estelle Faguette, à Pellevoisin, à combien plus forte raison ne pourrait-il pas supporter de se trouver au même lieu que Dieu, dont la seule présence est une gifle morale atroce, une torture auto-infligée insupportable. La conséquence épouvantable de l’absence voulue de Dieu. Tout le contraire du temple de Dieu que nous, les hommes, nous devons être. Les démoniaques sont donc comme contraints malgré eux à proclamer la vérité. En même temps, ils avouent savoir aussi que leur sort consistera en des tourments éternels et que leur action nocive dans notre monde est limitée, qu’elle doit s’achever un jour. Jésus expulse d’eux leurs démons, les nombreux démons qui les tiennent prisonniers, et qui prennent possession, à leur demande, d’un troupeau de porcs évalué à deux mille bêtes environ (voir Marc 5, 13). Qui se ressemble s’assemble ! Le monde démoniaque n’est qu’une immense porcherie… (à suivre…)

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