Connaître en écoutant (5)
Écoutons le Seigneur, buvons ses paroles comme du petit lait, avec avidité, cherchons à les mettre en pratique dans notre vie courante. De la sorte, nous sommes connus et aimés de Dieu et entraînés vers lui par notre Seigneur qui est « le premier-né de beaucoup de frères » (Romains 8, 29) et la tête de toutes choses. Dieu, en effet, « a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, l’absolue plénitude de celui qui remplit tout en tout » (Éphésiens 1, 22-23).
Il y a donc connaissance réciproque.
(lire la suite) Nous sommes bien évidemment plus connus de Dieu que nous ne pouvons parvenir à le connaître. Mais il s’agit toutefois d’une connaissance bien réelle, authentiquement vécue, et qui est foncièrement une connaissance d’amour. « Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour » (1 Jean 4, 8). Ceci est absolument définitif. De sorte que lui rendre gloire, comme notre nature nous y porte, n’est rien d’autre que reconnaître son Amour pour nous en l’aimant en retour, de tout notre cœur, de toute notre âme, de toutes nos forces et de tout notre esprit (cf. Luc 10, 27).
Et comment pouvons-nous aimer Dieu ainsi, à un tel degré, et lui rendre toute la gloire ? Tout simplement en nous efforçant de nous sanctifier dans les réalités temporelles auxquelles nous sommes naturellement mêlés à longueur s’existence. La gloire de dieu doit se manifester à partir de nos œuvres (cf. Matthieu 5, 16), et donc au travers de notre travail d’enfant de Dieu et de toute notre vie d’enfant de Dieu. C’est aussi élémentaire, et fondamental à la fois, que cela. Il ne s’agit pas de se concentrer sur certaines tâches d’apostolat ou d’assistance sociale à autrui, mais de transformer toutes nos activités, aussi modestes et terre-à-terre soient-elles, en « occasion de t’aimer et de servir avec joie et simplicité l’Église, le Souverain Pontife et toutes les âmes, éclairant les chemins de la terre avec la lumière de la foi et de l’amour » (prière de la dévotion à saint Josémaria). Il s’agit donc d’assumer nos responsabilités, d’accomplir nos devoirs d’état au mieux, en les offrant à Dieu.
Nous avons dit que notre objectif sur terre se ramène à nous sanctifier pour rendre gloire à Dieu ici-bas, puis pour l’éternité dans la patrie céleste. Mais aussi, parallèlement et inséparablement, nous voulons être saints pour communiquer la sainteté de Dieu à d’autres, pour la faire rayonner dans le monde et accroître ainsi encore plus la gloire de notre Dieu et Père. « Pour eux je me consacre moi-même – c’est-à-dire je me sanctifie – afin qu’ils soient eux aussi consacrés en vérité » (Jean 17, 19). Nous percevons ainsi clairement notre unique finalité : la sanctification, autrement dit « le devoir que nous avons d’être saints pour sanctifier » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 9).
(à suivre…)
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