Sainteté (4)
Il s’était, des années plus tôt, adressé au peuple sur l’instruction du Seigneur Tout-Puissant : « Parle à toute l’assemblée d’Israël, et dis-leur : Vous serez saints, car je suis saint, moi le Seigneur, votre Dieu » (Lévitique19, 2). « Car moi, je suis le Seigneur, votre Dieu ; vous vous sanctifierez et vous serez saints, car je suis saint, et vous ne vous rendrez pas impurs vous-mêmes […]. Car moi, je suis le Seigneur, qui vous ai tiré du pays d’Égypte pour être votre Dieu. Vous serez saints, car je suis saint » (Lévitique11, 44-45). « Tu es un peuple saint au Seigneur, ton Dieu » (Deutéronome 14, 21).
Tel est le leitmotiv. Telle est la leçon
(lire la suite) qui nous est inculquée en tout temps, mais qui est probablement insuffisamment relayée par qui de droit, car, de nos jours encore, beaucoup pensent à la sainteté presque exclusivement à propos des religieux et des prêtres. Erreur grossière s’il en est. Car la sainteté ne dépend pas d’un style de vie ni de l’extérieur de l’homme, mais de ce qui se passe en lui, de sa relation personnelle avec Dieu et de sa propre réponse à l’invitation du Saint-Esprit à entreprendre résolument l’ascension de la sainte montagne de Dieu et à persévérer.
L’initiative vient de Dieu comme toujours. Son appel retentit continuellement, pour que nous ne l’oublions pas, pour que nous ne perdions pas la conscience aiguë de notre vocation chrétienne, du sens de notre existence terrestre. « Le Seigneur t’a fait dire aujourd’hui que tu veux lui devenir un peuple particulier, comme il te l’a dit, et observer tous ses commandements, et ainsi te rendra-t-il supérieur à toutes les nations qu’il a faites, en gloire, en renom et en splendeur et fera-t-il de toi un peuple consacré au Seigneur, ton Dieu, comme il l’a dit » (Deutéronome 26, 19-19). Un peuple qui est devenu le peuple nouveau qu’est l’Église du Seigneur. Or, Jésus-Christ a voulu « se présenter à lui-même une Église glorieuse, sans tache ni ride ni rien de semblable, qui fut sainte et irréprochable » (Éphésiens 5, 27). C’est toujours une affaire de sainteté. Et c’est dans l’Église que nous nous sanctifions pleinement, car notre Seigneur l’a instituée dépositaire et dispensatrice de tous les moyens de salut.
« Si nous avions oublié le nom de Dieu et étendu les mains vers un dieu étranger, Dieu ne l’aurai-t-il pas aperçu, lui qui connaît les secrets du cœur ? » (Psaume 44, 21-22). Il sait à quoi s’en tenir sur ce que nous valons, malgré les apparences savamment entretenues et un certain air convenu que nous adoptons. Ce ne sont pas nos belles déclarations qui comptent à ses yeux, mais nos œuvres, les « espèces sonnantes et trébuchantes », pourrions-nous dire. Car « c’est par les œuvres que l’homme est justifié ; et non par la foi seule » (Jacques 2, 24). Ces bonnes œuvres nous accompagnent (cf. Apocalypse 14, 13) dans l’éternité. Elles sont notre faire-valoir, notre mot de passe. « Car le royaume de Dieu consiste, non en paroles, mais en puissance » (1 Corinthiens 4, 20). La puissance de l’Esprit qui se manifeste dans ces œuvres, car elles sont faites à son incitation (cf. 1 Corinthiens 2, 4).
(à suivre…)
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