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mercredi 4 décembre 2013

Connaître en écoutant (8)

Connaître en écoutant (8)

Par ces mots, il se condamne lui-même. Il trahit sa paresse et son refus de rendre à son maître ce qui lui revient, c’est-à-dire sa gloire. En outre, il ne connaît pas le moins du monde son maître, sur lequel il se permet de porter un jugement injuste et erroné. Car ce maître, qui n’est autre que notre Seigneur, est le contraire d’un homme dur de cœur. « Je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11, 29), affirme-t-il de lui-même. « Le Seigneur est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et plein de bonté. Le Seigneur est bon envers tous, et sa compassion s’étend à toutes ses œuvres » (Psaume 144, 8-9). Or, l’homme est bien l’œuvre de ses mains (cf. Genèse 1, 26). C’est donc bien mal connaître Dieu que (lire la suite) de voir en lui quelqu’un de dur. Il se présente comme le « Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, débordant de bonté et de fidélité, qui se montre bon pour des milliers, qui pardonne la faute, la transgression et le péché ; mais il ne les laisse pas impunis, visitant l’iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération » (Exode 34, 6-7). Or, le serviteur de la parabole a fauté. Il s’entend reprocher son comportement inqualifiable : « C’est d’après tes paroles que je te juge, mauvais serviteur. Tu savais que moi, je suis un homme dur – ce sont tes propres mots -, prenant ce que je n’ai pas mis et moissonnant ce que je n’ai pas semé. Alors, pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon retour, je l’aurais recouvré avec un intérêt » (Luc 19, 22-23). Tu pouvais facilement imaginer que c’était ce que j’attendais de toi. Cela n’avait vraiment rien de sorcier. D’ailleurs tes compagnons l’ont parfaitement compris et ont agi en conséquence. « Et il dit à ceux qui étaient là : « Enlevez-lui la mine et donnez-la à celui qui a les dix mines » (Luc 19, 24). Lui, au moins, il saura la faire produire comme il faut. Les dons que nous avons reçus sont les moyens fournis gratuitement par Dieu, mis gracieusement à notre disposition par lui, pour que nous puissions parvenir à être saints, et que notre travail bénéficie également aux autres, soit source de corédemption. « À ne pas oublier : il faut qu’il y ait dans toutes les activités humaines, des hommes et des femmes qui, dans leur vie et dans leurs œuvres, portent la Croix du Christ, dressée haute, visible, réparatrice ; symbole de la paix, de la joie ; symbole de la Rédemption, de l’unité du genre humain, et de l’amour dont Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit, la Trinité Bienheureuse a aimé et aime toujours l’humanité ! » (saint Josémaria, Sillon, n° 985). (fin)

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