Marie et la connaissance de Jésus (3)
Nous avons, nous aussi, comme Marie, bien des choses à raconter de Jésus-Christ, car nous sommes de ses amis : « Je vous ai appelés amis » (Jean 15, 15). Mieux et plus, nous appartenons à sa famille, nous sommes
domestici Dei, des « membres de la famille de Dieu » (Éphésiens 2, 19). Il nous revient donc d'annoncer la Bonne Nouvelle aux autres, à ceux qui nous entourent et qui, peut-être, ne cessent de nous agresser, parce que l'idée qu'ils se font de Dieu leur est insupportable. Nous pouvons tirer un enseignement des « veilleurs » qui, depuis le printemps 2013, se manifestent partout en France pour s'opposer à la désagrégation forcée de la société, même si nous ne pouvons pas nous contenter d'une attitude passive et qu'il nous faut mettre beaucoup de contenu dans notre action, tout le contenu de l'Évangile de Jésus-Christ, dont le nom et le seul nom qui nous a été donné par lequel nous pouvons être sauvés (cf. Actes 4, 12).
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Et si les gens ne viennent pas spontanément à nous pour nous dire: « Nous voudrions voir Jésus », nous irons les chercher pour leur annoncer la nouvelle formidable: « J'ai trouvé le Messie (cf. Jean 1, 41), le Dieu sauveur, le Dieu d'Amour, celui qui t'aime comme un Père, celui qui a donné sa vie pour toi alors que tu n'étais pas encore né, parce qu'il t'aime tendrement, à la folie. »
Marie nous aide à formuler une prière qui soit une vraie prière, et à prier en faisant attention à ce que nous disons et à qui nous nous adressons, afin qu'elle soit fructueuse : « C'est une grande arme que la prière, c'est une belle parure que la prière, et une sûreté, et un port, et un trésor de biens, et une richesse que rient ne peut ravir. [...] Invoquez-le vous-mêmes avec la pureté des intentions, avec la sagesse de l'âme ; ne le priez pas par acquis de conscience, ce que font beaucoup de personnes, dont la langue prononce les paroles de la prière, dont la pensée, en même temps, reste souvent dans leur maison, ou se promène sur la place publique, à travers les rues, ce qui est un artifice du démon ; car, comme il sait qu'au moment de la prière, nous pouvons obtenir le pardon de nos péchés, jaloux de nous fermer ce port, il s'élève alors contre nous ; il chasse notre pensée des paroles que nous prononçons, afin qu'au sortir de l'église, nous en retirions plus de perte que de profit (saint Jean Chrysostome, Homélies sur la Grande Semaine 6).
Nous en connaissons suffisamment sur notre Seigneur, et pas uniquement du point de vue intellectuel et de la foi, mais aussi dans le domaine existentiel. Car ce Jésus dont Marie peut raconter mille anecdotes, rapporter nombre de faits et gestes dont elle seule a été le témoin, parfois avec saint Joseph, mais il n'est plus de ce monde, ce même Jésus n'est pas pour nous un Dieu lointain. Il est aussi proche de nous qu'il l'était d'elle. C'est ce que le bienheureux Charles de Foucauld faisait remarquer.
Notre apostolat ne consiste pas à parler d'un Dieu des morts, mais des vivants (cf. Matthieu 22, 32), du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob (cf. Marc 12, 26). D'un Dieu qui est lui-même vivant, qui est la Vie (cf. Jean 14, 6), car il est mort, mais il est vraiment ressuscité (cf. Luc 24, 35), et qui « est le même hier, le même aujourd'hui, et il le sera éternellement » (Hébreux 13, 8).
(à suivre…)
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