ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

samedi 2 mars 2019

La communion des saints (2)

La communion des saints (2)

Jésus, lui, est venu sauver tous les hommes, nous venons de le rappeler. Il est descendu sur terre, comme il le commente lui-même dans la synagogue de Nazareth, apporter la Bonne Nouvelle aux pauvres, la consolation aux affligés, la vue aux aveugles, la souplesse aux membres engourdis, l’ouïe aux sourds (cf. Luc 4, 18-19) ; il est apparu parmi nous pour nous tirer de la situation d’éloignement de Dieu dans laquelle le péché de nos premiers parents a plongé toute l’humanité (cf. Genèse 3). Tu affirmes, Seigneur, que « le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Marc 10, 45). Et, en dehors de la très Sainte Vierge Marie, ainsi que, dans une moindre mesure, de celui qui lui sert de père sur terre, saint Joseph, tu ne t’es trouvé entouré que de pécheurs, de gens à qui l’entrée dans la patrie céleste restait totalement interdite.(lire la suite)
Même parmi les enfants du peuple élu, il est affligeant de constater comment la Loi qu’avec son Père et le Saint-Esprit Jésus a remise à Moïse sur le Mont Sinaï est détournée de sa finalité, déformée par toute une série, longue et complexe, extrêmement minutieuse et pointilleuse, de préceptes humains qui étouffent l’esprit d’amour de Dieu et toute liberté d’esprit, qui paralysent la spontanéité de la foi. Notre Seigneur le constate et le déplore, pour fustiger vigoureusement le comportement d’une bonne partie des autorités religieuses de son temps qui n’adoptent qu’une pratique de façade, se font de longs phylactères, « aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient », feignant ainsi de prier (Matthieu 6, 7), et, quand ils jeûnent, « prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent » (Mt 6, 16).
Jésus, qui est la Sainteté même, comment peut-il vivre sans souffrir profondément au milieu d’un tel climat de péché, d’éloignement de son Père ? Quels son ses sentiments ? Il nous le fait savoir par le prophète Jérémie : « Je connais le projets que j’ai projeté pour vous, oracle du Seigneur, projets de bonheur et non de malheur » (Jérémie 29, 11), littéralement des projets de paix et non d’affliction. Lui-même précisera : « Je suis venu, non pour condamner le monde, mais pour le sauver » (Jean 12, 47).
Mais le climat ambiant, l’atmosphère de péché qui règne partout, pèsent lourd sur son Cœur Sacré et pur. Il lui échappera un jour de dire : « Il est un baptême que je dois recevoir, et comme je suis dans l’angoisse jusqu’à ce que ce soit chose faite » (Luc 12, 50). Nous le comprenons. Toute sa vie, le Fils de l’Homme nous garde présents dans son Cœur et sous son regard divin. Il ne cesse de penser à chacun d’entre nous et de prier son Père pour que, quand son heure sera venue (cf. Jean 13, 1), le salut nous soit offert.
Il va payer de sa personne autant qu’il le peut. Il est un homme qui est en même temps Dieu. Il peut donc beaucoup. Au-delà de tout ce que nous pouvons faire ou imaginer. Il n’existe pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, a-t-il affirmé aux Douze, le soir du Jeudi Saint (cf. Jean 15, 13).
Quel que soit le bout par lequel nous abordons cette situation, quel que soit l’angle sous lequel nous l’envisageons, nous ne pouvons pas échapper à une réalité omniprésente : la solidarité de la race humaine. Solidarité qui, dans l’Église porte un nom particulier : la communion des saints. Des saints. Cela signifie que la communion ne peut s’établir avec les méchants. Avec les pécheurs, si, bien sûr. Nous prions pour eux, pour leur conversion, tout comme prions pour notre propre conversion. Car nous sommes bien conscients d’être les premier à devoir nous convertir, si nous voulons que les autres effectuent cette démarche.

(à suivre...)

Aucun commentaire: