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jeudi 14 mars 2019

Les caractéristiques de la mortification (3)

 Les caractéristiques de la mortification (3)

Peut-être n’avons-nous pas ressenti jusqu’à maintenant le besoin de suivre d’aussi près les pas du Christ. Peut-être ne nous sommes-nous pas rendu compte jusqu’à présent que nous pouvons unir nos petits renoncements au Sacrifice réparateur du Seigneur à la messe : pour nos péchés, pour les péchés des hommes de toutes les époques, résultat de l’action perverse de Lucifer qui continue d’opposer à Dieu son non serviam ! son refus de servir les plans de Dieu. Un refus qu’il communique à certains de nos frères en humanité, qui rejettent à leur tour l’idée de servir notre Dieu, un Dieu qu’ils méconnaissent en réalité, dont ils ignorent surtout paternité bienveillante.(lire la suite)
Comme saint Josémaria le disait, « la pénitence, véritable réparation, nous lance sur le chemin du don de soi, de la charité. Don de soi pour réparer, et charité pour aider les autres, comme le Christ nous a aidés » (Amis de Dieu, nos 139-140), et, de fait, continue à nous aider ne serait-ce que par les grâces agissantes qu’il nous envoie en continu. Ce que nous avons tendance à oublier facilement, à la première difficulté.
Seigneur, donne-moi ce désir actuel, permanent, de coopérer avec toi au rachat de l’humanité, de m’unir à ton Sacrifice réparateur par des actes précis de renoncements, de privations volontaires. Il est bon pour cela, pour que ces bons désirs ne restent pas lettre morte, de dresser une liste de petites mortifications que nous entendons faire dans cet état d’esprit, par amour de Dieu et pour collaborer avec le Christ. Si nous nous fixons des objectifs concrets, accessibles à partir d’un véritable effort, évidemment, il est plus facile de progresser et de nous sanctifier. Autrement, risque est d’être animé de très bonnes intentions, mais de ne pas aller au-delà. Établir une liste permet, par exemple, vérifier dans l’examen général de conscience du soir ce qu’il en a été au cours de la journée écoulée, afin de rectifier rapidement en cas d’omission.
Nous pouvons nous interroger sur notre amour réel de la Croix, et nous demander comment nous l’envisageons dans notre vie. Suis-je un véritable ami de la Croix ?
Nous pouvons avoir l’impression d’aimer la Croix du Christ. Mais nous nous efforçons pas sérieusement de réfreiner les mauvais mouvements de la sensualité dès le premier instant, avec décision, sans égards pour nous-même. Ou à la moindre contrariété nous nous impatientons ou nous nous mettons en colère. C’est à ce genre de réactions non contrôlées que nous mesurons l’authenticité de notre amour de la Croix. Amour qui se traduit, en fait, par la lutte décidée pour repousser tout ce qui nous écarte de Dieu, par repousser énergiquement les tentations qui se présentent à nous.
C’est à lutte ce genre que nous pouvons apprécier la qualité et la réalité de notre amour de la Croix. Certes, nous avons, comme l’on dit, nos propres objectifs matérialisés par la liste de petites mortifications que j’évoquais à l’instant. Mais l’esprit de mortification et l’amour de la Croix se manifestent aussi, et pourrait-on dire, avant tout, par notre capacité à nous adapter aux circonstances, par notre réaction surnaturelle en présence des agressions dont sommes objet de la part de l’adversaire de notre sainteté, de notre vrai bonheur ; un bonheur qui lui échappe, qu’il connaît puisqu’il était le sien avant sa rébellion brutale contre Dieu et son éjection en enfer.
Il sait ce qu’est bonheur qui nous est promis ; et comme il l’a perdu par sa propre faute, il voudrait nous en écarter, nous empêcher d’y accéderIl est donc utile de nous fixer des points de lutte. Il est meilleur encore d’accueillir ceux que la vie nous apporte et dans lesquels nous savons voir une expression de la Volonté de Dieu.

(à suivre...)

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