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samedi 21 juin 2008

Ames d'Eucharistie (1)

Âmes d'Eucharistie (1)

Le Serviteur de Dieu Jean-Paul II a qualifié la Vierge Marie de « premier « tabernacle » de l'histoire » (encyclique Ecclesia de Eucharistia, n° 55). Marie portait, en effet, en elle le Fils de Dieu, celui-là qui se trouve caché dans les hosties consacrées qui sont réservées dans cette petite armoire qu'est le tabernacle, placé sur l'autel - appelé alors « autel du Saint-Sacrement » - ou à proximité. Le même. Identiquement le même. La chair et le sang qu'elle fournit à l'enfant qui se forme peu à peu en elle sont, dès le premier instant de la conception, unis à l'âme et à la divinité de Jésus-Christ, deuxième Personne de la Très Sainte Trinité. Et cette chair et ce sang, toujours unis à l'âme et à la divinité, sont également présents dans les « espèces sacramentelles » du pain et du vin (lire la suite) consacrés lors de la messe, bien que la divinité et l'humanité du Seigneur Dieu ne puissent pas être appréhendées par nos sens.
Notre vie de baptisé catholique transforme notre âme en un tabernacle ambulant. Lorsque nous venons de recevoir le Seigneur dans la sainte communion, en ayant l'âme en état de grâce, il se crée autant de tabernacles que de communiants, l'espace d'un instant, une dizaine de minutes, tant que l'hostie ne s'est pas dissoute, le temps de rendre grâce à Dieu pour ce prodige et ce don inestimable. « Efforce-toi de rendre grâces à Jésus dans l'Eucharistie en chantant les louanges de Notre-Dame, de la Vierge pure, sans tache, de celle qui a mis au monde le Seigneur. — Et, audacieux comme un enfant, ose dire ces paroles à Jésus : mon bel amour, bénie soit la Mère qui t'a mis au monde ! Cela lui fera plaisir à coup sûr, et il n'en mettra que plus d'amour dans ton âme » (saint Josémaria, Forge, n° 70).
Quelle merveille que cette présence réelle de Dieu en nous ! Quelle magnifique preuve de l'immense confiance de Dieu en nous que d'accepter de descendre dans notre âme ! « Pour toi, qui es un bon enfant : ceux qui aiment sur cette terre, quels baisers ne déposent-ils pas sur les fleurs, la lettre, le souvenir de la personne aimée !... — Est-il possible que toi, tu oublies un jour que Tu l'as toujours à ton côté... ! — Oublieras-tu que tu peux Le manger? » (saint Josémaria, Ibid., n° 305). Et ce, alors même que, quelle que soit la qualité de notre préparation intérieure, nous serons toujours indignes de sa venue : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement un mot et mon âme sera guérie » (prière avant la communion). Par cette prière pleine de foi nous affirmons notre conviction que la présence de Dieu en nous bonifie notre âme, la sanctifie. Ce qui est logique, puisque Jésus-Christ est la source de toute sainteté. Toutefois cette guérison ne peut se réaliser qu'envers les péchés véniels, car le péche mortel demande toujours d'être pardonné dans une confession personne, auriculaire et secrète.

(à suivre...)

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