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dimanche 21 février 2010

La générosité de Dieu (4)

La générosité de Dieu (4)

Dieu connaît notre tendance à nous laisser prendre par l'esprit du monde, par la frivolité. Alors il a trouvé cette parade. Il faut reconnaître que c'est un coup de maître, un coup de génie. Avec Marie nous avons l'affection qui nous est nécessaire au milieu de cette « vallée de larmes ». En Marie nous avons l'éducatrice qui nous met à bonne école, celle de l'Esprit Saint qui nous fait nous écrier « Abba, Père ! » (Galates 4, 6). Elle est celle qui veille inlassablement sur nous et refoule le diable dans les profondeurs des abîmes infernaux. Elle sonne le rappel de ses enfants pour qu'ils aillent à la rencontre de son Fils et qu'ils suivent son étendard. Comme aux premiers jours de l'Église, elle guide et encourage notre action apostolique. (lire la suite) En bonne connaisseuse, elle nous parle de ce Jésus dont ses pensées et son affection ne s'écartent jamais un seul instant.
Un autre aspect de la générosité de Dieu, c'est qu'il « est fidèle à lui-même, à sa paternité, à son amour » (Jean-Paul II, encyclique Dives in misericordia, n° 15). Le Seigneur nous l'a fait comprendre en nous citant l'exemple du père du fils prodigue. Quand celui-ci revient au foyer familial, meurtri, blessé par la vie, rendu méfiant envers lui-même, son père se montre « fidèle à sa paternité, fidèle à l'amour dont il comblait son fils depuis toujours » (Ibid., n° 6). Cette fidélité à lui-même est manifestée dans le récit par une charge émotionnelle. Voyant l'enfant revenir à la maison, son père « fut pris de pitié, il courut se jeter à son cou et l'embrassa tendrement » (Luc 15, 10). Cette joie, toute naturelle, que ne vient pas obscurcir la pensée des désordres coupables de son fils, s'enracine dans la conscience vive d'un élément essentiel : « Un bien fondamental a été sauvé, l'humanité de son fils » (Jean-Paul II, enc. Dives in misericordia, n° 6). Il était permis d'en douter, car le cadet de ses enfants s'était comporté avec une bestialité qu'un animal n'aurait pas égalée, « comme le cheval, comme le mulet, privé d'intelligence, qu'on dompte avec le mors et la bride » (Psaume 32, 9). Il était tombé dans un état pire que celui des cochons dont il aurait aimé pouvoir partager la pitance, à base de caroubes (Luc 15, 15). Mais « personne le lui en donnait » (Luc 15, 16). Il ne méritait même pas cette nourriture méprisable.

(à suivre...)

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