L'Eucharistie et le ciel (1)
L'Eucharistie et le ciel (1)
« Que c'est beau ! Après la consécration, le Bon Dieu est là comme dans le Ciel » (Mgr René Fourrey, Ce que prêchait le Curé d'Ars, Dijon, L'Échelle de Jacob, 2009, p. 113). L'adverbe « comme » n'entend pas établir une comparaison qui équivaudrait à dire : « Comme si Dieu se trouvait au ciel », ce qui laisserait supposer qu'il n'est pas réellement au ciel dans l'auguste sacrement de l'Eucharistie. Pour nous, la présence véritable du Christ-Dieu dans les espèces sacramentelles est le ciel déjà commencé ici-bas, est le ciel.Qu'est-ce que le ciel, sinon Dieu lui-même ? C'est la béatitude éternelle. C'est un degré de sainteté pérenne, participation de la sainteté de Celui qui est trois fois Saint. C'est un état (lire la suite) de perfection inentamée. Ce sont l'image et la ressemblance de Dieu retrouvés (cf. Genèse 1, 26). C'est un amour que rien ne peut faire défaillir. Dieu n'est-il pas tout cela à la fois ? La perfection absolue, personnifiée, et le lien de toute perfection en l'homme. Lien formé au moment du baptême et que l'Eucharistie ne cesse de renforcer en tant que sacrement de communion, de l'« union avec » Dieu par le Fils et avec son Esprit, lieu d'épanouissement maximum et véritable de notre identité d'enfant du Père.
« Si l'homme connaissait ce mystère, il mourrait d'amour » (curé d'Ars, Ibid.). Sans doute est-ce quand il acquiert cette connaissance qu'il ne tient plus en place et que Dieu le rappelle à lui. Si nous nous laissions pénétrer par ce mystère, notre foi en serait revigorée, elle serait à toute épreuve, car nous aurions alors une quasi-évidence de Dieu, de son existence, de sa présence amoureuse parmi nous. « Que c'est beau une âme ! Notre Seigneur en fit voir une à sainte Catherine. Elle la trouva si belle qu'elle dit : « Seigneur, si je ne savais pas qu'il n'y a qu'un Dieu, je croirais que c'en est un. » L'image de Dieu se réfléchit dans une âme pure comme le soleil dans l'eau. (...) Dieu contemple avec amour une âme pure. Il lui accorde tout ce qu'elle demande. Comment résisterait-il à une âme qui ne vit que pour lui, par lui et en lui ? Elle le cherche et Dieu se montre à elle ; elle l'appelle et Dieu vient ; elle ne fait plus qu'un avec lui ; elle enchaîne sa volonté. Une âme pure est toute-puissante sur le Cœur si bon de Notre Seigneur » (curé d'Ars, Ibid., p. 344).
(à suivre...)
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