La sincérité (2)
La sincérité (2)
On comprend que Jésus ait donné la sincérité de Nathanaël en exemple. Car la sincérité est amie de Dieu, alors que le mensonge est l'allié du diable, qui est « menteur et père du mensonge » (Jean 8, 44).Sans sincérité, tout progrès dans la vie intérieure est impossible. Il en coûte sans doute parfois. Mais c'est pourtant fondamental. Jésus ne loue pas les connaissances de Nathanaël ou d'autres de ses qualités. Il met l'accent sur la sincérité, sur le fait que c'est un homme qui n'est pas fourbe, en qui il n'y a pas de duplicité. Son « oui est oui » et son « non est non », « tout le reste vient du malin » (Matthieu 5, 37).
« Celui qui cache une tentation à son directeur partage un secret avec le diable. - Il est devenu l'ami de l'ennemi » (lire la suite) (saint Josémaria, Sillon, n° 323). Saint Josémaria conseillait aussi de commencer par dire ce que nous ne voudrions pas que l'on sache, c'est-à-dire de commencer par le plus dur, car tout le reste suit aisément. Adaptant l'exemple qu'il donnait, nous pourrions dire : Si quelqu'un doit aller d'un endroit à un autre éloigné en portant une grosse pierre sur le dos et des caillloux dans les poches, la première chose qu'il fait en arrivant, c'est de se délester de la pierre et non de vider ses poches.
C'est de cette façon que nous devons nous comporter dans la vie spirituelle. Et dans la vie tout court. Car il faut savoir dire avec simplicité et délicatesse ce que nous ressentons, comment nous voyons et percevons les événements et les personnes.
« De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » L'on nous dira ce qu'il faut faire. « Viens voir. » Va voir Jésus dans le tabernacle, va lui parler, lui ouvrir ton cœur. Il te connaît bien, très bien, bien mieux que tu ne te connais toi-même.
« Comment me connais-tu ? » demande Nathanaël (Jean 1, 48), qui n'a encore jamais rencontré Jésus ni entendu parler de lui. Ce qui est normal, puisqu'il vient à peine d'entamer sa vie publique et n'a pour l'instant pas accompli de miracle.
« Jésus répartit et lui dit : « Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu » (Jean 1, 48). Que faisait-il sous le figuier, ça, l'évangéliste ne nous le dit pas. Il se reposait peut-être du travail et cherchait un peu d'ombre bienfaisante. Mais Jésus l'avait vu de loin. Il l'avait vu et il le connaît. C'est cela qui étonne le plus Nathanaël. Mais, comme c'est un homme droit, qui peut se reconnaître dans le bref portrait que Jésus a brossé de lui, il n'hésite plus une seconde. Il comprend que Philippe a raison. Et il déclare, émerveillé et plein de reconnaissance : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu, c'est toi le Roi d'Israël » (Jean 1, 49). Il n'hésite pas à recourir à des titres clairement messianiques.
(à suivre...)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire