Annonciation (3)
« L'ange lui dit : "Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu" » (Luc 1, 30). De cela, elle ne doute pas. Elle s’est constamment sentie accompagnée par Dieu. Elle vit dans son intimité. Elle est continuellement en présence de Dieu. Elle sait bien qu’elle a trouvé grâce à ses yeux… Seulement, elle serait bien incapable d’en donner une explication, et de trouver que la raison en est qu’elle est l’Immaculée Conception, qu’elle a été préservée de la tache du péché originel de nos premiers parents, et elle seule, ce qui la singularise par rapport à tous les autres êtres humains… et ce, en vue d’une mission unique, elle aussi, et de la plus haute importance, à laquelle elle ne pouvait nullement prétendre. Elle ne peut pas le savoir, d’autant que son humilité la porte à se considérer rien et moins que rien. Saint Paul se verra comme le « rebut du monde »… (cf. 1 Corinthiens 4, 13).
(lire la suite)
« L'ange lui dit : "Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus » (Luc 1, 30-31). Il lui dit de ne pas craindre, mais ce qu’il lui annonce ne peut en fait que la troubler davantage. Elle a suivi l’inspiration divine qui lui demandait de rester vierge et de mettre toute sa vie au service de Dieu. Et voilà qu’il lui est annoncé qu’elle va enfanter… encore une fois, elle voit bien qu’elle n’a pas affaire à un charlatan, à un homme plus ou moins fiable dans ses dires, mais que ce qui lui est annoncé est sérieux. Elle comprend qu’il lui est demandé de bouleverser sa vie de fond en comble. Et elle s’interroge dans son for intérieur sur ce qu’elle doit faire tandis qu’elle écoute l’archange poursuivre : « Voici que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n'aura point de fin » » (Luc 1, 31-33).
Elle ne peut pas ne pas penser spontanément à toutes les Écritures sur lesquelles elle est revenue souvent dans sa méditation personnelle, en demandant au Tout-Puissant que cela se réalise pour le bien du peuple. Et notamment l’annonce suivante : « Voici que la vierge a conçu, et elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d’Emmanuel » (Isaïe 7, 14). Cette vierge, serait-ce donc elle ?
Marie n’entre pas dans de grandes discussions inutiles. Elle va droit à l’essentiel : « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais point l'homme ? » (Luc 1, 34). Nous la sentons tout à fait prête à suivre les plans de Dieu. Mais comme ils semblent se contredire ou être incompatibles, elle s’enquiert en toute simplicité de leur mode d’accomplissement. Elle ne rejette pas ce qui lui est proposé. Elle manifeste au contraire son entière disponibilité. Mais elle est perplexe ; et nous la comprenons.
(à suivre…)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire