Annonciation (4)
Nous avons là un exemple magnifique de disponibilité, d’aptitude à changer de plan quand il le faut, quand quelqu’un de qualifié nous demande quelque chose qui peut nous sembler aller à l’encontre de ce qu’il nous a demandé précédemment et qui suppose de nous réorganiser différemment. Il y a toujours de bonnes raisons à cela. Des raisons que nous ignorons, comme Marie, et que nous découvrirons plus tard, comme elle. Nous n’avons pas cette capacité de Marie à répondre sans hésitation et à ne pas discuter, à ne pas chercher à nous défiler sous de vains prétextes. Apprenons d’elle. Contemplons-là qui ne doute pas. Qui prie pour arriver à bien comprendre la volonté de Dieu et qui fait de nouveau, intérieurement d’abord, l’offrande d’elle-même.
Comme elle a toujours été pleinement décidée à faire entièrement la Volonté de Dieu et seulement la Volonté de Dieu, elle est prête à embrayer dans une nouvelle direction. Elle veut simplement ne pas se tromper et savoir comment harmoniser des plans apparemment opposés. Elle nous montre ainsi ce que doit être notre réaction : réfléchir, prier, poser les questions opportunes avec droiture d’intention, manifester notre docilité au Saint-Esprit.
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Alors, l’ange de répondre : « L'Esprit-Saint viendra sur vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu » (Luc 1, 35). Réponse on ne peut plus satisfaisante et rassurante. Marie comprend que cet enfant annoncé ne sera pas de Joseph, son mari, qui a accepté de respecter sa virginité et s’y est engagée fermement. Il n’aura pas à revenir sur sa promesse. Marie comprend que sa virginité donc sera respectée, puis que c’est le Saint-Esprit qui la couvrira de son ombre. Elle restera vierge et elle deviendra la Mère du Messie… La prophétie d’Isaïe va donc bien se réaliser en elle et par elle ! Quel étonnement, quel émerveillement et quelle source d’humilité accrue ! Cette humilité déjà si présente en elle qu’elle a amené Dieu en quelque sorte à jeter son dévolu sur la jeune fille de Nazareth. « Il m’a fait réfléchir ce mot dur, mais vrai, de cet homme de Dieu qui contemplait l’attitude hautaine de telle créature : “il s’habille de la même peau que le diable : d’orgueil”. Et, par contraste, un désir sincère a surgi dans mon cœur, celui de me revêtir de la vertu que Jésus a prêchée, “ quia mitis sum et humilis corde ” — je suis doux et humble de cœur — ; celle qui a attiré le regard de la Très Sainte Trinité sur la Mère de Jésus et notre Mère : l’humilité, savoir, être convaincus que nous ne sommes rien » (saint Josémaria, Sillon, n° 726).
(à suivre…)
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