Fille aînée de l'Eglise
Que vous dirai-je à tous, chers fils de France, qui gémissez sous le poids de la persécution ? Le peuple qui fait alliance avec Dieu sur les fonts baptismaux de Reims se convertira et retournera à sa première vocation. Sans doute les fautes ne resteront pas impunies, mais elle ne périra jamais, la fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes. Un jour viendra, et nous espérons qu’il n’est pas très éloigné, où la France, comme Saül sur le chemin de Damas, sera enveloppée d’une lumière céleste et entendra la voix qui répétera : Ma fille, pourquoi me persécutes-tu ? Et sur sa réponse : Qui es-tu, Seigneur ? La voix lui répliquera : Je suis Jésus que tu persécutes. Il t’est dur de regimber sous l’aiguillon parce que dans ton obstination tu te ruines toi-même. Et elle, tremblante et étonnée dira : Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? Et Lui répondra : Lève-toi, lave-toi des souillures qui t’ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, fille aînée de l’Église, nation prédestinée, vase d’élection, va porter comme par le passé mon étendard devant tous les peuples et les rois de la terre.
Saint Pie X,
Allocution aux nouveaux cardinaux, 29 novembre 1911.
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