ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

samedi 7 juin 2014

Le jugement particulier (2)

Le jugement particulier (2)

Face à la justice divine, nous sommes tous égaux. Nous ne nous présentons pas avec les atours de nos fonctions terrestres ou en excipant de nos titres et de nos réalisations ni en cherchant des passe-droits. Nous sommes obligés de nous dépouiller de tout cela, comme le requérait le cérémonial des funérailles pour les souverains de l’empire austro-hongrois, dont voici le récit : Quand le cortège « arriva à la hauteur du caveau des Capucins, se déroula le cérémonial d’usage. Le maître des cérémonies, Heinz Haffner, frappe par trois fois au portail de l’église. Le père gardien demande, de l’intérieur : « Qui demande à entrer ? » Le cérémoniaire énumère alors les « grands titres » de sa Majesté : Impératrice Zita, (lire la suite) reine couronnée de Hongrie, reine de Bohême, de Dalmatie, de Croatie, Slavonie, Galicie, Lodomérie et Illyrie ; reine de Jérusalem ; archiduchesse d’Autriche, grande-duchesse de Toscane et de Cracovie ; duchesse de Lorraine, de Bar, de Salzbourg, Styrie, Carinthie, Ukraine et Bukovine ; Grande-duchesse de Siebenburgen, marquise de Moravie ; Duchesse de Haute et Basse-Silésie… Comtesse-princesse de Habsbourg et Tyrol… Marquise… Contesse de… Souveraine de Trieste… Grande-voïvode de la Voïvodine de Serbie ; Infante d’Espagne, princesse du Portugal et de Parme. Père Gardien : « Je ne connais pas. » Le cérémoniaire frappe trois fois au portail de l’église des Capucins. P. Gardien : « Qui demande à entrer ? » Cérémoniaire : « Zita, Sa Majesté l’Impératrice et reine. » P. Gardien : « Nous ne la connaissons pas. » Le cérémoniaire frappe encore trois fois au portail de l’église des Capucins : P. Gardien : « Qui demande à entrer ? » Cérémoniaire : « Zita, une créature mortelle et pécheresse. » P. Gardien : « Qu’elle entre » (Erich Feigl, Zita de Habsbourg. Mémoires d’un empire disparu, Paris, Criterion, 1991, p. 429-430). Face à Dieu, nous sommes tous égaux, tous ses enfants, et il ne fait pas de distinctions relevant de considérations humaines, qui ne sont pas de son ressort. Pour lui il n’existe qu’une seule race, celle de ses enfants, ce que soulignait saint Josémaria : « Il n’y a qu’une seule race sur la terre: la race des enfants de Dieu. Nous devons tous parler la même langue, celle que nous apprend notre Père qui est aux cieux: la langue du dialogue de Jésus avec son Père, la langue que l’on parle avec le cœur et avec la tête, celle dont vous vous servez en ce moment dans votre prière » (Quand le Christ passe, n° 13). (à suivre…)

Aucun commentaire: