Dieu tient a nous (2)
Dieu tient à nous (2)
« Mon repas est prêt, dit-il aux hommes, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés, tout est prêt ; venez au repas de noce » (Matthieu 22, 4). Les invitations sons lancées. Tous devraient la recevoir avec joie et s'empresser de répondre à une telle faveur. Il s'agit d'un événement unique.Or, contre toute attente, ils réagissent de façon irrationnelle : « Ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce » (Matthieu 22, 5). Ils font passer les soucis temporels, (lire la suite) les occupations purement matérielles avant le bien de leur âme. Ils préfèrent un monde sans Dieu - qu'ils connaissent, et qui leur apporte bien des souffrances et des déceptions - à un monde avec Dieu - qu'ils ignorent, mais où tout est joie. Pire encore, « les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent » (Matthieu 22, 6). Ils n'hésiteront pas à tuer l'héritier lui-même quand il leur sera dépêché en dernier recours (cf. Luc 20, 14).
Dieu ne s'avoue pas vaincu, parce que l'Amour ne se satisfait pas d'un « non » et ne peut être refroidi ou diminué par ce « non ». C'est pour cela que Dieu avait multiplié les alliances et envoyé les prophètes. Maintenant, il a envoyé son propre Fils. Et il persiste à nous convoquer au « festin des noces de l'Agneau » : « Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives » (Matthieu 20, 10). Or, il va de soi que, pour être admis à participer à ce festin, il faut être habillé en conséquence. « Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce, et il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? L'autre garda le silence. alors le roi dit aux serviteurs : Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents » (Matthieu 22, 11-13).
Ce vêtement, c'est évidemment la propreté, la pureté de l'âme. Une âme qui a été purifiée de ses fautes dans le sacrement de la réconciliation et par son amour de la Croix du Christ. Notre Seigneur nous a appelés, alors même que notre âme est blessée, « ce qui est bien pire que d'être blessés dans votre corps, souligne saint Jean Chrysostome. N'abusez pas de la bonté de celui qui vous a invités et que personne ne vienne avec un vêtement sale. Il faut prendre un très grand soin du vêtement de l'âme » (Homélies sur Matthieu 69, 2).
Demandons à la très Sainte Vierge Marie l'humilité de nous reconnaître pécheurs, le goût de la pénitence et le désir de nous réconcilier avec le Seigneur pour être trouvés dignes de participer au banquet céleste en présence de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit.
(fin)
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