Grandir en intimit avec Dieu (2)
Grandir en intimité avec Dieu (2)
Ponctualité, intensité, amour. Nous avons ici une triple orientation pratique. D'abord la ponctualité à chaque rendez-vous d'amour que nous avons pris avec Dieu. Car nos normes de piété ne peuvent pas être laissées au goût du moment - qui risque de nous faire souvent défaut - ni au temps disponible - qui nous manque également d'ordinaire - ni à l'inspiration - car nous pouvons avoir le cœur sec et sans imagination - ni à notre caprice et à notre commodité - car alors ce ne serait plus une marque d'amour mais de l'égoïsme. Autrement dit, (lire la suite) pour développer notre piété le point de départ consiste à fixer un moment précis et une durée, notamment pour l'oraison mentale, la lecture spirituelle, l'examen général de conscience, et à nous y tenir rigoureusement, par amour, sauf cas de force majeure. Dieu étant un Dieu personnel, nous pouvons nous dire qu'il est présent, lui, au rendez-vous, qu'il nous attend. Et nous pouvons imaginer la joie de Dieu d'être avec son enfant, et ce qu'il a prévu de lui dire, les cadeaux qu'il veut lui faire, qu'il veut nous faire. Et sa déception si nous arrivons en retard ou, pire encore, si nous ne venons pas...En second lieu, l'intensité. Nous éprouvons beaucoup de difficulté à bien nous concentrer, et de façon durable. Il existe deux sortes de distractions. Les distractions volontaires, d'abord, qu'il est donc en notre pouvoir d'éviter. C'est un bon combat que de nous y essayer. Pour cela, il convient de choisir un lieu approprié, qui sera, chaque fois que ce sera possible, la chapelle du saint-sacrement. Mais on peut prier, et bien prier, en pleine rue. Le moment doit convenir aussi. Si nous laissons pour la fin de la journée nos rencontres avec Dieu, les soucis, la fatigue risquent de prendre facilement le dessus, et nous profiterons peu de ces moments passés ensemble qui sont pourtant des occasions formidables d'apprendre et de nous laisser façonner à l'image de Dieu.
Les distractions peuvent également être involontaires. Dans ces cas-là, elles ne dépendent pas de nous. Ce qu'il nous revient de faire, c'est de tâcher de les écarter... et d'en profiter pour prier. En effet nous pouvons en faire des « distractions à l'envers », comme nous le suggère saint Josémaria : « Jésus, que mes distractions soient des distractions à l'envers : au lieu de me souvenir du monde, lorsque je te parle, que je me souvienne de toi en m'occupant des affaires du monde » (Forge, n° 1014).
(à suivre...)
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