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mardi 20 mai 2008

Marie et l'Eglise (1)

Marie et l'Église (1)

Au jour de l'Annonciation, Marie, d'abord surprise et pour la venue de l'archange saint Gabriel et pour le contenu du message qu'il lui a délivré - « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais point l'homme ? » (Luc 1, 34) -, ne tarde pas à donner son assentiment : « Voici la servante du Seigneur : qu'il me soit fait selon votre parole ! » (Luc 1, 38). De ce « oui » de Marie ont dépendu de grandes choses, comme je l'ai déjà écrit, tout comme du « oui » de notre Seigneur à son Père. Ce « oui », faisais-je remarquer alors, est un « oui » en cascade, qui entraîne l'acceptation des plans de Dieu tels qu'ils lui sont progressivement révélés tout au long de sa vie.
Or, (lire la suite) sur le point de rendre l'âme en Croix, Jésus nous donne Marie pour Mère et fait de nous ses enfants (cf. Jean 19, 26). De la sorte, Marie « était non seulement celle qui « avança dans son pèlerinage de foi » et garda fidèlement l'union avec son Fils « jusqu'à la Croix », mais aussi la « servante du Seigneur », laissée par son Fils comme mère au sein de l'Église naissante : « Voici ta mère ». Ainsi commença à se former un lien spécial entre cette Mère et l'Église. L'Église naissante était en effet le fruit de la Croix et de la Résurrection de son Fils » (Jean-Paul II, encyclique sur la Mère du Rédempteur, Redemptoris Mater, n° 40).
D'où la place de choix que Marie occupe dans la vie de l'Église en marche vers la patrie céleste et dans celle de chacun de ses enfants. Symptomatique à cet égard est le grand nombre d'apparitions de la très Sainte Vierge, qui montre bien à quel point elle prend à cœur ce rôle maternel, s'il m'est permis de m'exprimer ainsi, et qu'elle n'hésite pas à faire sentir sa présence quand des dangers particuliers menacent tel pays ou le monde entier, ou bien telle catégorie de ses enfants, comme les prêtres, par exemple.
Symptomatique aussi est la piété mariale, qui a pris des formes variées avec l'encouragement des pontifes romains, mais qui est aussi ancrée en profondeur au cœur du chrétien, principalement des catholiques et des orthodoxes, tout comme un enfant ressent habituellement une grande piété et une grande affection pour sa mère, pour celle qui lui a donné la vie. Monstra te esse Matrem, « montrez que vous êtes notre Mère ! » lui demandons-nous avec l'Église. « Devant notre requête — Monstra te esse Matrem (Hymne liturgique Ave Maris stella) — elle ne sait ni ne veut refuser à ses enfants les soins de sa maternelle sollicitude » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 177). C'est la demande filiale et confiante d'une âme qui a besoin de ressentir la force et la tendresse de sa mère, qui a besoin de réconfort et d'assurance au milieu des écueils de la vie. « Mère ! — Appelle-la fort, très fort. — Elle t’écoute, elle te voit en danger peut-être, et elle t’offre, ta Mère la Vierge Marie, avec la grâce de son Fils le refuge de ses bras, la douceur de ses caresses ; et tu te sentiras réconforté pour de nouveaux combats » (saint Josémaria, Chemin, n° 516).

(à suivre...)

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