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vendredi 2 mai 2008

Saint Athanase (1)

Saint Athanase (1)

Revenons avec Benoît XVI l'évocation des grands Maîtres de l'Église antique avec saint Athanase d'Alexandrie : « Cet authentique protagoniste de la tradition chrétienne, déjà quelques années avant sa mort, fut célébré comme « la colonne de l'Église » par le grand théologien et évêque de Constantinople Grégroire de Nazianze (Discours 21, 26), et il a toujours été considéré comme un modèle d'orthodoxie, aussi bien en Orient qu'en Occident. Ce n'est donc pas par hasard que Gian Lorenzo Bernini en plaça la statue parmi celles des quatre saints Docteurs de l'Église orientale et occidentale - avec Ambroise, Jean Chrysostome et Augustin -, qui dans la merveilleuse abside la Basilique vaticane entourent la Chaire de saint Pierre. (lire la suite)
Athanase a été sans aucun doute l'un des Pères de l'Église antique les plus importants et les plus vénérés. Mais ce grand saint est surtout le théologien passionné de l'incarnation, du Logos, le Verbe de Dieu, qui - comme le dit le prologue du quatrième Évangile - « se fit chair et vint habiter parmi nous » (Jean 1, 14). C'est précisément pour cette raison qu'Athanase fut également l'adversaire le plus important et le plus tenace de l'hérésie arienne, qui menaçait alors la foi dans le Christ, réduit à une créature « intermédiaire » entre Dieu et l'homme, selon une tendance récurrente dans l'histoire et que nous voyons en œuvre de différentes façons aujourd'hui aussi. Probablement né à Alexandrie vers l'an 300, Athanase reçut une bonne éducation avant de devenir diacre et secrétaire de l'évêque de la métropole égyptienne, Alexandre. Proche collaborateur de son évêque, le jeune ecclésiastique prit part avec lui au Concile de Nicée, le premier à caractère œcuménique, convoqué par l'empereur Constantin en mai 325 pour assurer l'unité de l'Église. Les Pères nicéens purent ainsi affronter diverses questions et principalement le grave problème né quelques années auparavant à la suite de la prédication du prêtre alexandrin Arius.
Celui-ci, avec sa théorie, menaçait l'authentique foi dans le Christ, en déclarant que le Logos n'était pas le vrai Dieu, mais un Dieu créé, un être « intermédiaire » entre Dieu et l'homme, ce qui rendait ainsi le vrai Dieu toujours inaccessible pour nous. Les évêques réunis à Nicée répondirent en mettant au point et en fixant le « Symbole de la foi » qui, complété plus tard par le premier Concile de Constantinople, est resté dans la tradition des différentes confessions chrétiennes et dans la liturgie comme le Credo de Nicée-Constantinople. Dans ce texte fondamental - qui exprime la foi de l'Église indivise, et que nous répétons aujourd'hui encore, chaque dimanche, dans la célébration eucharistique - figure le terme grec homooúsios, en latin consubstantialis : celui-ci veut indiquer que le Fils, le Logos est « de la même substance » que le Père, il est Dieu de Dieu, il est sa substance, et ainsi est mise en lumière la pleine divinité du Fils, qui était en revanche niée par le ariens.

(à suivre...)

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