Marie et l'Eglise (3)
Marie et l'Église (3)
« Après son Assomption au ciel, son rôle (de Marie) dans le salut ne s'interrompt pas : par son intercession répétée, elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel » (concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen gentium, n° 62). « Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n'est pas achevé, ou qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves, jusqu'à ce qu'ils parviennent à la patrie bienheureuse » (Ibid.). Ainsi la maternité de Marie demeure sans cesse dans l'Église comme médiation d'intercession, et l'Église exprime sa foi en cette vérité en invoquant Marie « sous les titres d'Avocate, d'Auxiliatrice, de Secourable, de Médiatrice » (Ibid.) » (Jean-Paul II, encyclique sur la Mère du Rédempteur, Redemptoris Mater, n° 40). « Les forces t’abandonnent par moments ? — Pourquoi ne le dis-tu pas à ta Mère, (lire la suite) Consolatrix afflictorum, Auxilium christianorum…, Spes nostra, Regina apostolorum ? » (saint Josémaria, Chemin, n° 515).Le Christ, certes, est l'unique Médiateur auprès de son Père : « Aucune créature en effet ne peut jamais être mise sur le même plan que le Verbe incarné et rédempteur. Mais tout comme le sacerdoce du Christ est participé sous formes diverses, tant par les ministres que par le peuple fidèle, et tout comme l’unique bonté de Dieu se répand réellement sous des formes diverses dans les créatures, ainsi l’unique médiation du Rédempteur n’exclut pas, mais suscite au contraire une coopération variée de la part des créatures, en dépendance de l’unique source » (concile Vatican II, constitution dogmatique Lumen gentium, n° 60).
Mais si l'Église envisage ce que nous pourrions qualifier de co-rédemption de la part de tous les fidèles, combien à plus juste titre est-ce le cas de la Sainte Vierge, dont, selon les théologiens, la sainteté dépasse celle de tous les hommes réunis.
Autant de titres que nous pouvons raisonnablement faire valoir auprès de Dieu. Tous sont englobés en dernière instance dans celui de « toute-puissance suppliante », suffisamment expressif par lui-même... « Notre Dame, couronnée Reine des cieux et de la terre, est la toute-puissance suppliante devant Dieu. Jésus ne peut rien refuser à Marie, ni à nous, enfants de la même Mère » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 288). Et si Dieu ne peut rien refuser à Marie, c'est qu'elle-même ne lui a jamais dit « non », mais n'a cessé de répéter son « oui » de Nazareth, devenant pour nous un modèle d'amour de la volonté sainte de Dieu.
(fin)
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