Arret sur christianisme (32)
Arrêt sur christianisme (32)
La réalité de la souffrance fait surgir la question de l'essence du mal : qu'est-ce que le mal ?Cette question paraît en un sens inséparable du thème de la souffrance. La réponse chrétienne à ce sujet diffère de celle qui est donnée par certaines traditions culturelles et religieuses, pour lesquelles l'existence est un mal dont il faut se libérer. Le christianisme proclame que l'existence est fondamentalement un bien, que ce qui existe est un bien ; il professe la bonté du Créateur et proclame que les créatures sont bonnes. L'homme souffre à cause du mal qui est un certain manque, une limitation ou une altération du bien. L'homme souffre, pourrait-on dire, en raison d'un bien auquel il ne participe pas, dont il est, en un sens, dépossédé ou dont il s'est privé lui-même. Il souffre en particulier quand il « devrait » avoir part — dans l'ordre normal des choses — à ce bien, et qu'il n'y a pas part.
Ainsi donc, dans la conception chrétienne, la réalité de la souffrance s'explique au moyen du mal, qui, d'une certaine façon, se réfère toujours a un bien.
Jean-Paul II, lettre apostolique Salvifici doloris sur la sens chrétien de la souffrance, 11 février 1984, n° 7.
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