La pauvreté
La pauvreté
Le rabbi Ieschoua ne demande pas de renoncer librement à la richesse et à la propriété pour aboutir finalement au vice, et au néant. Il recommande de renoncer aux richesses afin d’atteindre à une richesse multipliée infiniment. Ce qu’il vise, ce n’est pas le néant, mais l’être. Ce qu’il enseigne, ce n’est pas le sacrifice pour le plaisir du sacrifice, mais les conditions existentielles et ontologiques pour accéder à une richesse infiniment plus grande.Et celle multiplication de la richesse et de l’être, de la vie, dont il enseigne les conditions, n’est pas renvoyée purement et simplement à « l’au-delà », comme feignent de le penser les caricatures du christianisme qui traînent dans les rues. C’est dès ce monde-ci, dès la création présente, que celui qui a tout quitté pour suivre les appels de la Parole créatrice, trouve un enrichissement sans commune mesure avec ce qu’il a quitté. C’est dire que l’enseignement du rabbi, sur ce point, est vérifiable, dans l’expérience, et dès maintenant.
Claude Tresmontant, L’Enseignement de Ieschoua de Nazareth, Paris, Seuil, 1970, p. 53.
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