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mardi 22 novembre 2011

Le fardeau léger (3)


Le fardeau léger (3)

Réciproquement, Seigneur, si je te connais réellement tel que tu es, je t’aime nécessairement, et je sais qu’en toi se trouvent le pardon et le repos de l’âme. Je sais que tu es patient et miséricordieux. Tu es le « Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité » (Exode 34, 7). Je sais que, fondamentalement, tu es bon, la Bonté même : « Goûtez et voyez combien Le Seigneur est bon ! Heureux l'homme qui met en lui son refuge ! » (Psaume 34, 9).
C’est cette Bonté qui t’amène à lancer ton invitation : « Venez à moi, vous tous qui peinez », car tu entends prendre sur toi le fardeau de nos péchés, que nous avons déposé sur tes épaules dans la confession, et nous en soulager ainsi (cf. Matthieu 11, 28). (lire la suite)
Mais tu ne t’arrêtes pas là, car tu ajoutes : « Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école : je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11, 29). « Confiez-vous en Le Seigneur, à jamais ; car Le Seigneur est un rocher éternel » (Isaïe 26, 4). Quelle grande vérité ! Quelle assurance elle nous communique ! « Venez à moi » et « prenez sur vous mon joug ». La première partie est séduisante. La seconde nous fait hésiter quelque peu… Nous n’avons pas envie de nous assujettir à quoi que ce soit ni à qui que ce soit. Nous voulons être libres de nos mouvements, plus encore de nos décisions.
Heureusement, j’entends le même Jésus nous assurer : « La vérité vous rendra libres » (Jean 8, 33), et aussi : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie » (Jean 14, 6). Nous n’avons donc rien à craindre en optant pour Dieu. Prendre le parti de Dieu, c’est obtenir la vraie liberté des enfants de Dieu. Mais il faut quand même prendre le joug du Seigneur… Il nous a précisé ce qu’il entend par là : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même ; qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive » (Luc 9, 23). Tel est le joug auquel il faut nous soumettre. Il n’est autre que participer à la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est l’instrument de la véritable libération de l’homme, la libération des chaînes du péché. le Christ est la Voie, parce qu’il est la Vérité et que la Vérité assure la liberté.
Prendre le joug du Christ signifie donc renoncer à nous-mêmes. Ce poids sous lequel nous ployons est celui de nos misères personnelles, qui se manifestent précisément par le fait de nous mettre en valeur, de nous accorder de l’importance, d’agir pour des motifs humains, de laisser le « vieil homme » (Romains 6, 5) nous imposer sa loi. C’est cela qui nous fatigue ; non de suivre le Christ. Parce qu’il est le « Prince de la Paix » (Isaïe 9, 5). Quand nous le suivons, nous sommes dans la paix : « Je vous laisse ma paix ; c’et ma paix à moi que je vous donne » (Jean 14, 27). « Paix à vous ! » (Jean 20, 19). Telle est la salutation du Seigneur, la salutation essentielle, la salutation chrétienne.

(à suivre…)

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