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samedi 12 novembre 2011

Marie et les frères de Jésus (1)


Marie et les frères de Jésus (1)

« Comme il parlait encore aux foules, sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant à lui parler » (Matthieu 12, 46). Les gens les connaissent : « Est-ce que sa mère ne s’appelle pas Marie, et ses frères, Jacques, Joseph, Simon et Jude ? » (Matthieu 13, 55), c’est-à-dire ses cousins, en langage sémite.
« La foule était assise autour de lui » (Marc 3, 32), en cercle, avide de recevoir le message qu’il délivrait au nom de son Père, littéralement suspendue à ses lèvres, parce qu’en l’écoutant, c’était un bout de ciel sur la terre, un moment d’intériorité avec Dieu. Les gens sont là, attentifs, comme Marie de Béthanie qui « s’était assise aux pieds de Jésus et l’écoutait parler » (Luc 10, 39), oubliant tout le reste. Le Seigneur ne le lui reproche pas ; bien au contraire. (lire la suite) « C’est Marie qui a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée » (Luc 10, 42), répond-il à Marthe qui se plaint avec vivacité que sa sœur la laisse faire le service toute seule.
En vérité, « mes brebis entendent ma voix : je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main »(Jean 10, 27-28). Telles sont les conséquences de l’écoute de la Parole de Dieu. Telles sont les promesses de Celui qui est la Parole faite chair, Jésus-Christ.
Saint Luc précise que sa mère et ses frères « surviennent pour le voir » (Luc 8, 19). Nous ignorons la raison qui les pousse à parler à Jésus. Elle ne peut être que noble, puisque Marie est impliquée dans la démarche. Certes, il arrivait que les membres de sa famille jugeassent qu’il « était hors de ses sens » (Marc 3, 21) et qu’il ne devait pas en faire tant, mais se reposer, parce que le nombre de gens qui allaient et venaient était tellement élevé, un flot incessant qui avançait et refluait à grand peine, qu’il lui arrivait, à lui et à ses disciples, de ne même pas pouvoir s’arrêter le temps de prendre une collation (cf. Marc 6, 21). Mais aujourd’hui, ils doivent être animés des meilleures intentions du monde, d’autant que Marie unit sa voix à cette entreprise.
Nous comprenons bien cet empressement à voir Jésus, à lui parler. Une telle sainteté, une telle paix émanaient de lui que l’on ne pouvait qu’éprouver l’envie de rester avec lui et que la séparation, inévitable, était toujours coûteuse. Du moins pour les âmes simples et avides d’entendre la Parole de Dieu. Car, pour nombre de pharisiens, de scribes et de docteurs de la Loi, leur seul souci était « de le prendre en défaut pour quelque parole et ainsi de pouvoir le livrer aux autorités et à la juridiction du gouverneur » (Luc 20, 20).

(à suivre…)

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