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dimanche 13 novembre 2011

Marie et les frères de Jésus (2)


Marie et les frères de Jésus (2)

Quand l’on à affaire à quelqu’un de la stature de Jésus de Nazareth, comment ne pas être séduit et ne pas éprouver l’envie de rester avec lui le plus longtemps possible ? L’on ne voit pas les heures passer en sa compagnie. Les foules s’attachaient à lui, sans penser à leur fatigue. « Voilà déjà trois jours qu'ils restent près de moi, et ils n'ont rien à manger » (Matthieu 15, 32).
Pour comprendre un peu cet engouement, il nous suffit de voir avec quelle hâte les fidèles viennent écouter le pape, en qui les catholiques voient le représentant du Christ sur la terre et sa voix autorisée, et comment les foules se déplacent en masse pour l’écouter, l’apercevoir de loin ou même de rien voir ni entendre du tout, mais être là où il se trouve, tout simplement, en communion avec le pape. (lire la suite) Le Pontife humain suscite ainsi les plus grandes congrégations que l’humanité ait jamais connues : cinq millions de fidèles pour les JMJ de Manille, douze millions pour la canonisation de l’indien Juan Diego à Mexico…
Je comprends bien cette envie de voir Jésus à partir de l’exemple du Serviteur de Dieu Alvaro del Portillo, qui priait et travaillait avec saint Josémaria, et prenait ses repas avec lui et qui, malgré cela, se plaçait, au cours des réunions que nous avions avec le fondateur de l’Opus Dei, de manière à pouvoir le voir. Oui, nous aussi, nous voulons voir Jésus, encore et toujours. Et nos motifs sont multiples ; chacun de nous a les siens.
Seulement, Marie et les cousins du Seigneur (ses cousines ne sont probablement pas de la partie, car une femme ne parlait pas aux hommes en public : cf. Jean 4, 27), « ne pouvaient pas l’aborder à cause de la foule » (Luc 8, 19). Une foule dense, qui captivée comme elle l’est par celui qui l’enseigne, constitue une barrière infranchissable. L’on ne s’y faufile pas. On ne perce pas le mur. Il n’y a rien à faire. Il faut d’ailleurs faire attention aux mouvements de foule, qui sont absolument incontrôlables et dans lesquels il convient absolument de se laisser emporter, sans chercher à y opposer une quelconque résistance. Ce serait inutile et dangereux. Il est émouvant de voir Marie condamnée à attendre. Elle ne fait pas usage d’un passe-droit qui, en l’occurrence, s’avérerait probablement inutile. Elle attend patiemment que son Fils veuille bien la recevoir. Elle sait qu’il sait, et qu’il agira comme il convient.

(à suivre…)

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