Être humble (9)
« Car celui qui voudra sauver sa vie, la perdra ; et celui qui perdra sa vie à cause de moi, la trouvera » (Matthieu 16, 25). Ce n’est pas à coup de jeux d’esprit, de promesses vides, de discours creux et d’esbroufe que l’on gagne l’estime de Dieu, en dépit de toute sa bonne volonté, de ses bonnes dispositions à notre égard. Il faut être vrai, authentique, c’est-à-dire vivre tels que nous sommes : un enfant de Dieu qui lui doit tout, et qui a les pieds fragiles. Nous pouvons avoir indéniablement beaucoup de qualités, mais nos pieds sont en argile. Rappelons-nous la statue du songe de Nabuchodonosor. « Toi, ô roi, tu regardais, et voici une grande statue. Cette statue était immense et sa splendeur extraordinaire; elle se dressait devant toi, et son aspect était terrible. Cette statue avait la tête d'or fin, la poitrine et les bras d'argent, le ventre et les cuisses d'airain, les jambes de fer, les pieds en partie de fer et en partie d'argile. Tu regardais, jusqu'à ce qu'une pierre fut détachée, non par une main, et frappa la statue à ses pieds de fer et d'argile, et les brisa. Alors furent brisés eu même temps le fer, l'argile, l'airain, l'argent et l'or, et ils devinrent comme la balle qui s'élève de l'aire en été, et le vent les emporta sans qu'on en trouve plus aucune trace » (Daniel 2, 31-35).
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C’est ce qui nous arrivera à coup sûr si nous oublions l’existence de cette faiblesse, un vrai talon d’Achille.
Donc, « si possible, pour autant qu’il dépend de vous, vivez en paix avec tout le monde » (Romains 12, 18). Et il nous faut avouer et reconnaître que cela dépend en bonne partie de nous. il n’est d’ennemi d’autrui que celui qui veut l’être. Et si quelqu’un s’instaure comme notre ennemi, malgré nous, c’est son problème. Nous n’allons pas répondre au mal par le mal, ni nous sentir offensé.
Toute jactance est vraiment abominable et monstrueuse. Il n’y a pas de quoi faire un plat de tout cela mais, au contraire, nous en servir pour glorifier Dieu et pour nous unir davantage à celui qui, « bien qu'il fût dans la condition de Dieu, il n'a pas retenu avidement son égalité avec Dieu ; mais il s'est anéanti lui-même, en prenant la condition d'esclave, en se rendant semblable aux hommes, et reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui ; il s'est abaissé lui-même, se faisant obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2, 6-8).
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