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mardi 25 septembre 2012

Être humble (7)

Être humble (7)

Encore une fois, veillons « à ne pas chercher notre propre satisfaction » (Romains 15, 1), car elle est inévitablement tout ce qu’il y a de plus passagère et reste, la plupart du temps, très superficielle. Ce qui, en revanche, apporte un contentement hors du commun et la paix surnaturelle à notre âme, c’est de « supporter les faiblesses de ceux qui ne […] sont pas [forts] » (Romains 15, 1) et, partant, d’accueillir « celui dont la foi est faible, sans discuter les opinions » (Romains 14, 1), mais en cherchant à l’aider sincèrement dans sa démarche. Si nous pouvons éprouver une satisfaction légitime, c’est bien celle-là : savoir que nous pouvons servir d’intermédiaire au Saint-Esprit pour fortifier les autres dans leur vocation chrétienne, sur leur chemin de sainteté qui passe par l’accomplissement des petites tâches de la vie ordinaire vécues par amour de Dieu. « Faites tout par amour. — Ainsi il n’y a pas de petites choses : tout est grand. — Persévérer par amour dans les petites choses, c’est de l’héroïsme » (saint Josémaria, Chemin, n° 813). Au lieu de penser égoïstement à nous et (lire la suite) de nous croire le nombril du monde, « faites-vous par la charité les serviteurs les uns des autres » (Galates 5, 13). La dose d’amour que nous mettons à réaliser nos tâches de chaque jour est donc déterminante et décisive. Nous voyons par là combien l’amour de soi, qui est le moteur de l’orgueil
, vient tout embrouiller et appauvrit considérablement le patrimoine de l’Église. En capitalisant pour soi, l’orgueilleux se retranche de la société des saints. Vae soli ! dit l’Écriture, « malheur à celui qui est seul, et qui tombe sans avoir un second pour le relever! » (Ecclésiaste 4, 10). Existe-t-il une tâche plus noble que celle-ci ? Est-il quelque chose qui peut mieux nous abstraire de nous-mêmes ? Quand nous nous occupons des autres et cessons du même coup de penser à nous, nous nous remplissons de joie, et nous pouvons nous exclamer avec le psalmiste : « Bénis le Seigneur, ô mon âme, et que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom ! » (Psaume 103, 1), c’est-à-dire « bénis le Seigneur, ô mon âme, et n’oublie aucun de ses bienfaits » (Psaume 103, 2). Nous abritons dans notre âme toute une foule de biens surnaturels, de puissances, de dons du Saint-Esprit qui nous rendent à même de louer le Seigneur de tout notre être et, à partir de lui et en lui, d’aimer aussi toute la création, issue de ses mains, de le louer pour cette création qu’il a mise à notre disposition, de le glorifier et de le magnifier pour cette merveille qu’est l’être humain, qu’il a voulu à son image et à sa ressemblance (cf. Genèse 1, 26), ce qui est absolument inouï. (à suivre…)

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