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mercredi 19 septembre 2012

Être humble (1)

Être humble (1)

Saint Paul établit un parallèle entre ceux des Juifs qui n’ont pas accepté le Christ et qu’il décrit sous le terme de « rameaux » qui ont été coupés, et les païens qui ont accueilli l’annonce de l’Évangile et qui, bien qu’« oliviers sauvages », ont été entés à leur place et ont « eu part avec eux à la riche sève de la racine de l’olivier » (Romains 11, 17). Il les invite à ne pas faire « le fier aux dépens des rameaux. Que si tu fais le fier, sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, c’est la racine qui te porte » (Romains 11, 18). Par conséquent, si des rameaux ont été coupés pour que d’autres, provenant de la Gentilité, puissent être entés sur le tronc principal, « c’est pour leur manque de foi qu’ils ont été coupés ; c’est pour ta foi que tu t’y trouves. N’aie pas de pensées orgueilleuses : sois plutôt dans la crainte » (Romains 11, 20). La crainte de ne pas être jugé digne d’un tel don ; la crainte de ne pas y être fidèle
.html">(lire la suite) de tout notre être, de tous les pores de notre peau. Sois plutôt dans l’action de grâces, car c’est sur aucun mérite de notre part que nous avons été ainsi appelés par notre Dieu d’Amour. « Toi, orgueilleux… ? – De quoi ? » (saint Josémaria, Chemin, n° 600). Ou, pour le demander avec l’Apôtre – et sa question est une invitation à faire un examen de conscience sérieux et objectif : « Qu’as-tu que tu ne l’aies reçu ? » (1 Corinthiens 4, 7). Comment peux-tu oser usurper ce qui appartient à Dieu ? N’as-tu pas appris qu’il faut « rendre à Dieu ce qui est à Dieu » (Matthieu 22, 21) ? D’autant que « le Seigneur Jésus a dit lui-même qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20, 35). C’est l’expérience universelle, jamais démentie. L’orgueilleux est quelqu’un d’insatisfait en permanence, malgré les airs qu’il se donne. S’approprier les dons de Dieu est un véritable gaspillage. Cela revient à jeter les perles, un véritable trésor de grâces sans prix, aux pourceaux, qui vont les fouler aux pieds et, en se retournant, nous déchirer (cf. Matthieu 7, 6), nous mettre en pièces. Voilà tout le résultat obtenu. N’agissons donc « ni par esprit partisan ni par vaine gloire, mais chacun tenant les autres pour supérieurs, en toute humilité, et visant non son intérêt, mais celui d’autrui » (Philippiens 2, 3-4). Vaste et beau programme pour toute la vie ! Et programme exigeant aussi. Car juger que les autres nous sont supérieurs, sont meilleurs que nous, n’est pas notre réaction première, ni habituelle. Et pourtant, en pensant à toutes les grâces dont Dieu nous favorise, à tous les secours spirituels que nous recevons, à toutes les marques d’attention et les soins pastoraux de notre Seigneur envers nous, nous pouvons nous dire en toute vérité que les autres, à notre place seraient bien meilleurs que nous. Il n’y a que les orgueilleux pour ne pas admettre ce raisonnement. Ils font ainsi étalage précisément de leur superbe et du ridicule de leur vie toute imbue de leur personne. (à suivre…)

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