Sainteté (3)
Grâce à Notre-Seigneur, en effet, nous avons été « réconciliés avec lui dans son corps de chair, par la mort, afin de vous faire paraître devant lui saints, sans tache ni reproche » (Colossiens 1, 22). Ce n’est quand même pas rien. Jésus a payé le prix fort. Il s’est engagé à fond pour nous sauver et nous conquérir, ou regagner plus précisément, la condition d’enfant de Dieu, de son Père, et nous rendre ainsi la sainteté accessible dans la vie de tous les jours, sans rien faire d’extraordinaire ou d’exceptionnel. Tout simplement en menant notre existence quotidienne sous la mouvance du Saint-Esprit. Cela n’a rien de sorcier, en somme.
« Que le Dieu de paix vous rende lui-même saints tout entiers » (1 Thessaloniciens 5, 23), intégralement, de la tête aux pieds pourrions-nous dire. Parce que
(lire la suite)Sainteté (3) nous ne voulons pas être saints par à coups, ou par périodes, ce qui revient au même. C’est donc le souhait que nous formulons avec saint Paul, et qu’il précise encore en ces termes : « Que le Seigneur accroisse et fasse surabonder votre charité les uns pour les autres et pour tous, de même que la nôtre envers vous ! Qu’il affermisse aussi vos cœurs dans une sainteté irréprochable devant notre Père et Dieu » (1 Thessaloniciens 3, 13). « Saints tout entiers », « une sainteté irréprochable ». Telle doit bien être notre ambition, la plus noble et la plus élevée de toutes.
Pouvons-nous ignorer ces appels qui retentissent – nous le voyons bien – tout au long du Nouveau Testament, mais qui ont leurs antécédents dans l’Ancien Testament, comme nous pouvons bien l’imaginer, car l’être humain a été créé dans un état de sainteté originelle, qui était une participation éminente à la Sainteté de Dieu. « Faites tout sans murmure ni discussions, pour être irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération mauvaise et dévoyée, où vous brillez comme des astres dans le monde » (Philippiens 2, 15), ce qui est une référence au cantique que Moïse entonna peu avant de mourir : « Cieux, prêtez l’oreille, et je parlerai ; et que la terre écoute les paroles de ma bouche ! » (Deutéronome 32, 1). Il y oppose « un Dieu fidèle et sans iniquité » à « une race perverse et dévoyée » (Deutéronome 32, 4.5).
Il s’était, des années plus tôt, adressé au peuple sur l’instruction du Seigneur Tout-Puissant : « Parle à toute l’assemblée d’Israël, et dis-leur : Vous serez saints, car je suis saint, moi le Seigneur, votre Dieu » (Lévitique19, 2). « Car moi, je suis le Seigneur, votre Dieu ; vous vous sanctifierez et vous serez saints, car je suis saint, et vous ne vous rendrez pas impurs vous-mêmes […]. Car moi, je suis le Seigneur, qui vous ai tiré du pays d’Égypte pour être votre Dieu. Vous serez saints, car je suis saint » (Lévitique11, 44-45). « Tu es un peuple saint au Seigneur, ton Dieu » (Deutéronome 14, 21).
(à suivre…)
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