La sincérité (2)
La sincérité (2)
Le fils reconnaît qu'il a mal fait de refuser d'obéir à son père dans quelque chose qui, au fond, est simple à faire. Des pensées égocentriques lui étaient venues à l'esprit, comme autant de justifications, de bonne raisons pour agir à sa guise. Il a compris qu'il a tort. « Obéis sans toutes ces « cogitations » inutiles… Manifester de la tristesse ou un manque d’envie devant ce qui est commandé est une faute de taille. Mais le ressentir, sans plus, non seulement ce n’est pas une faute mais ce peut être l’occasion d’une grande victoire, le couronnement d’un acte de vertu héroïque. Ce n’est pas moi qui l’invente. Tu te rappelles ? L’Évangile raconte qu’un père de famille donna la même charge à ses deux fils… Et malgré les difficultés (lire la suite) qu’il avait lui-même soulevées, celui des deux qui l’accomplit remplit Jésus de joie ! Et il le réjouit parce que la discipline est le fruit de l’Amour » (saint Josémaria, Sillon, n° 378).« Par la suite, s'étant repenti, il y alla » (Matthieu 21, 30). Il remporte une grande victoire sur lui-même et démontre, dans les faits, qu'en dépit de ses défauts évidents il sait aimer pour de bon, il sait rectifier.
Parfois, cette rébellion contre l'autorité, contre les dispositions concernant notre travail ou notre apostolat, peut intervenir alors que nous nous sommes déjà mis à la tâche. C'est l'envie de tout envoyer promener, de faire tout sauf ce que nous avons à faire, d'arrêter plus tôt que prévu ou de bâcler le travail, d'en faire le moins possible... Beaucoup de gens « envisagent leurs occupations comme une nécessité dont ils ne peuvent s’évader. Face à cette vision des choses étriquée, égoïste, terre à terre, nous devons, toi et moi, nous rappeler et rappeler aux autres que nous sommes des enfants de Dieu auxquels notre Père a adressé une invitation identique à celle que reçurent les personnages de la parabole évangélique : Mon enfant, va-t’en aujourd’hui travailler à ma vigne (Matthieu 21, 28) Je vous assure que si nous nous efforçons, jour après jour, d’envisager nos obligations personnelles comme une requête divine, nous apprendrons à terminer notre travail avec la plus grande perfection humaine et surnaturelle dont nous serons capables. Il se pourrait que nous nous rebellions, un jour, comme l’aîné qui répondit : Je ne veux pas (Matthieu 21, 29). Mais nous saurons réagir, repentis, et nous nous consacrerons alors avec une ardeur renouvelée à l’accomplissement de notre devoir » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 57).
(à suivre...)
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