Le temps et la liturgie
Le temps et la liturgie
La liturgie a mis, au nom du Christ, sa marque sur toutes les unités de temps qui rythment la vie humaine : journée (avec la liturgie des heures mais aussi la succession des trois Angelus), semaine (avec le dimanche, mais aussi les autres repères que sont le vendredi, jour de pénitence, et le samedi, jour marial), mois (avec les rendez-vous des premiers vendredi ou samedi du mois en l’honneur du Cœur de Jésus ou celui de Marie), année (avec le cycle annuel des mystères, mais aussi avec les mois consacrés à Marie, au sacré Cœur, au Rosaire, aux âmes du purgatoire), et finalement siècles (avec le jubilé). C’est toute une organisation du temps chrétien qui, notons-le, n’a pas grand chose à voir avec l’observation des cycles de la nature. (lire la suite) La célébration chrétienne du temps, nourrie de repères pris à l’his-toire du Salut, n’a que peu de rapport avec une religion naturelle : Pâques ne tombe au printemps que pour une moitié de la planète et Noël est célébré aussi bien sous la chaleur tropicale. Seule la liturgie quotidienne met en valeur l’aube et la tombée de la nuit, mais non sans rappeler (et certains hymnes le disent) que notre soleil à nous ne se couche pas avec l’autre. Le matin surtout a une signification pascale comme on le voit bien avec les laudes du dimanche (surtout le dimanche I) qui utilisent les psaumes de Pâques, notamment le Cantique des Créatures du livre de Daniel manifestant ce nouveau regard sur la création arrachée à la mort.Michel Gitton, Initiation à la liturgie romaine, Genève, Ad solem, 2003, p. 36-37.
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